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16 octobre 2011-
VOTRE BUT DOIT ÊTRE DE SERVIR VOS CONCITOYENS

" Les valeurs chrétiennes donnent une vigueur et un éclat nouveaux à l’action de ceux qui sont engagés dans la vie publique," déclare le Pape, devant les préfets italiens.

Benoît XVI accueillait les préfets italiens, au Vatican, à l’occasion du 150ème anniversaire de l’unité italienne. En présence du ministre de l’intérieur, Roberto Maroni, membre de la Ligue Lombarde, alliée de Silvio Berlusconi, il leur a rappelé comment la réflexion chrétienne peut nourrir l’action publique.

Prenant acte de l’enracinement de l’Église sur le territoire italien et de son action « capillaire », il a souligné combien, " la communauté ecclésiale considère de son devoir de se tourner vers l’homme dans tous ses milieux de vie, qu’il s’agisse de sa vie culturelle, professionnelle, bénévole, ou de ses loisirs, respectueuse des compétences légitimes de chaque instance.

Rappelant que "tous, nous dépendons de tous", le Pape, se référant à l’encyclique de Jean-Paul II "Sollicitudo rei socialis ", est revenu sur "la nécessité de construire, tous ensemble, avec les autres acteurs institutionnels, selon les diverses réalités territoriales, un socle solide de vertus morales, sur lequel construire un ‘vivre ensemble’ à échelle humaine.'

Alors que Silvio Berlusconi doit faire face, au Parlement, à sa 53ème motion de censure, Benoît XVI a demandé " de ne pas oublier que le but du gouvernement, comme instrument de l’État, à tous les niveaux, est de servir les citoyens ".

Ce " rôle institutionnel est d’autant plus délicat, notamment envers les plus faibles, a-t-il précisé, compte tenu des temps d’incertitude sociale et économique que nous vivons."

Le Saint-Père a encouragés les politiciens à assumer leur fonction avec sens du devoir et prudence.

Evoquant la figure de saint Ambroise (340-397), qui fut un important administrateur public avant d´être nommé évêque de Milan en 374, Benoît XVI a souligné l´importance de la fonction publique, éminente et insigne, revêtant un caractère "presque sacré". Citant saint Ambroise, il a affirmé que "l´institution du pouvoir civil dérivait de Dieu si bien, que celui qui l´exerçait était aussi ministre de Dieu".

Il a encouragé les préfets, dont la figure est de plus en plus perçue par l´opinion publique comme un point de référence territorial pour résoudre les problèmes sociaux, à ne pas se décourager face aux difficultés et aux incompréhensions. Et de les enjoindre d´agir avec sens du devoir et prudence, malgré la complexité d´un contexte d´incertitude sociale et économique.

Rappelant l´importance du christianisme, qui au cours des siècles a fécondé la culture italienne et de l´Eglise, il a salué la "coopération bénéfique" entre préfectures et diocèses.

Peu avant que le pape ne prenne la parole, le ministre de l´Intérieur italien, Roberto Maroni, avait souligné la nécessité d´impliquer toutes les "composantes saines" de la collectivité dans la construction du bien commun. "Au cours de ce parcours délicat fait avant tout de dialogue et de médiation, nous sommes bien conscients du rôle joué par la communauté ecclésiale". (source : Apic et VIS)

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