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du 13 au 16 octobre 2011 (semaine 41)
 

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16 octobre 2011-
UNE REGRETTABLE SUPPRESSION


Après avoir révoquée le 23 mars dernier la reconnaissance canonique de l'Union catholique internationale de la presse (UCIP) comme "association catholique", le Conseil Pontifical pour les Laïcs (CPL) propose de nouveaux liens associatifs.

La suppression de l'UCIP et la naissance de l'ICOM qui, sans mandat, veut lui succéder génèrent des dissensions. Le 30 septembre les premiers pas ont été faits, à Rome, pour clarifier et apaiser cette situation et donner une nouvelle structure ecclésiale "aux journalistes qui veulent rester en communion avec l'Eglise catholique".

Une vingtaine de journalistes, des responsables de médias et d'associations régionales de la presse catholique, venus d'Afrique, du Liban, des Etats-Unis, d'Allemagne, de France, d'Espagne, d'Italie et de Suisse avaient répondu à l'invitation du cardinal Stanislaw Rylko, président du Conseil Pontifical pour les Laïcs.

Le but de la rencontre était d'examiner les moyens qu'il convient de mettre en oeuvre pour ne pas perdre le riche héritage historique de l'UCIP, qui, depuis le 23 mars dernier n'avait plus la reconnaissance canonique comme "association catholique", pour des divergences internes à l'UCIP.

En réaction à cette décision de Rome, certains membres de l'UCIP ont créé de leur propre chef, l'ICOM (Organisation Catholique Internationale des Media), ce qui a été strictement désapprouvé par le Conseil Pontifical pour les Laïcs et le Conseil Pontifical pour les Communications Sociales.

Mgr Josef Clemens, secrétaire du Conseil pontifical pour les Laïcs, a déploré que l'ICOM qui s'est substituée de son propre chef à l'UCIP, s'en soit attribué le patrimoine historique, spirituel et économique, car sur son site Internet, l'ICOM se présente en effet comme "le successeur légitime de l'UCIP".

De son côté, Mgr Paul Tighe, secrétaire du Conseil Pontifical pour les Communications sociales, a également relevé que les journalistes travaillant dans les médias catholiques ou profanes, dans les institutions de recherche et de formation dans le domaine des médias, dans l'édition sur papier et dans le monde numérique se sentent "orphelins de l'UCIP et ont besoin d'une organisation, d'un réseau".

La disparition de l´UCIP est "douloureuse" pour l'ensemble des journalistes membres de l'UCIP. Alexandre Le Grand Rouamba , le président de l´Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP), souhaite comme tant d'autres une nouvelle création. C'est pourquoi, dit-il à l'APIC, il est venu à Rome le 30 septembre pour la rencontre organisée par le Conseil Pontifical pour les Laïcs (CPL), qui propose de nouveaux liens associatifs "aux journalistes qui veulent rester en communion avec l´Eglise catholique".

" Nous avons pris position le 10 septembre 2011 dans une correspondance adressée au cardinal Stanislaw Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs (CPL), a-t-il dit à l'APIC. " Dans une lettre signée de tous les membres du bureau de l´Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP), nous avons dit au CPL que la décision que le Vatican a prise contre l´UCIP est douloureuse pour nous, mais qu´au regard des raisons énoncées dans la lettre nous prenions acte. En clair, l´UCAP s´aligne derrière la décision du Vatican"

La fin de l´UCIP, c´est pour les journalistes catholiques d´Afrique la perte d´un relais important. " Depuis que l´Union existe, dit-il encore, elle a fait du bien aux journalistes, aux hommes et femmes des médias, à travers ses programmes et projets, à travers sa tribune de rencontres et de brassage de cultures et d´expériences. Ce qui se vivait dans l´UCIP est extraordinaire. Le réseautage était fort et la vie dans cette "famille" apportait de nombreux avantages. Il est dommage que cette structure disparaisse de la sorte par la faute d´un groupe."

"L´UCAP va chercher à se mettre en réseau avec d´autres partenaires. C´est en cela que l´initiative de la réunion de Rome le 30 septembre dernier est à louer. Il faut que l´on poursuive la réflexion et l´on essaye de mettre quelque chose en place, par nous-mêmes et pour nous-mêmes, au service de la profession et de l´Eglise.

Les origines de l´UCIP remontent à 1927, année où plusieurs journalistes français, allemands, autrichiens et suisses créent l´Office international des journalistes catholiques, afin de promouvoir un journalisme basé sur des valeurs solides. Des dissensions internes ont conduit à sa disparition comme organisation internationale catholique (OIC).

La réunion qui vient de se tenir à Rome veut remettre en place une nouvelle association internationale qui "privilégie la fidélité au magistère de l´Eglise et la collaboration avec d´autres organisations internationales de journalistes, confessionnelles ou non confessionnelles". (source : Apic)


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