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du 13 au 16 octobre 2011 (semaine 41)
 

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16 octobre 2011- Belgique
QUAND LA VIE PRIVÉ INTERFÈRE AVEC LA VIE PUBLIQUE

Les représentants de l’enseignement catholique francophone ont marqué leur distance envers Mgr Léonard qui déconseille aux personnes divorcées et remariées d’enseigner la religion ou d’exercer une fonction dans l’enseignement catholique.

La revue mensuelle du diocèse de Malines-Bruxelles, « Pastoralia » (revue du diocèse de Malines-Bruxelles) a publié depuis le mois de mai une série d’articles de Mgr Léonard sur le sacrement du mariage.

Dans le numéro d’octobre, l’archevêque aborde le problème des personnes divorcées et remariées. Il écrit notamment que ces derniers "peuvent et même doivent participer à la vie de l’Église sous ses divers aspects. Ils ne sont en aucune manière excommuniés!"

Mais il ajoute ensuite qu’ « Ils éviteront cependant de solliciter des tâches qui les mettraient en position délicate de porte-à-faux, comme l’enseignement de la religion, par exemple, ou la direction d’une école catholique. »

Interrogés par l’agence Belga sur cette mise en garde, les représentants de l’enseignement catholique francophone en Belgique ont vivement réagi. " C’est aberrant! Un cadre légal garantit une distinction claire entre les vies privée et publique", a déclaré Jean-Pierre Merveille, le président du collège des directeurs de l’enseignement fondamental catholique.

Conrad Van de Werve, du secrétariat général de l’enseignement catholique – Segec, parle quant à lui de discrimination à l’embauche. - Les éléments de la vie privée n'interviennent pas dans le processus de désignation d'un directeur.

" Les directeurs d'écoles de l'enseignement catholique sont engagés par leur pouvoir organisateur (asbl). Ce pouvoir organisateur les désigne sur base de deux critères: la compétence et l'adhésion au projet de l'enseignement catholique. Les éléments de vie privée invoqués par l'archevêque ne rentrent donc nullement en ligne de compte."

Par ailleurs ajoute le Segec, " ces propos nous semblent difficilement compatibles avec le droit du travail. Il ne peut y avoir de discrimination à l'embauche."

Même son de cloche du côté des parents d’élèves. »La personne doit répondre aux conditions légales pour être engagée », souligne Pierre-Paul Boulanger, président de l’Union des fédérations des associations de parents de l’enseignement catholique (Ufapec).

Pour rappel, dans l’enseignement catholique, en Belgique, les directeurs d’école sont nommés par le pouvoir organisateur de l’école dans lequel siège un ou plusieurs représentants de la paroisse ou de la congrégation religieuse dont fait partie l’établissement scolaire. (source : Cathobel)


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