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du 17 au 20 octobre 2011 (semaine 41)
 

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20 octobre 2011- Colombie
TROIS A CINQ MILLIONS DE PERSONNES ONT ÉTÉ DÉPLACÉES


Selon les statistiques officielles, trois millions de personnes ont été expulsées de chez elles et de leurs terres en raison du conflit armé qui sévit en Colombie depuis des années. Mais en réalité leur nombre frôle les 5 millions.

Un nouveau programme de surveillance, soutenu entre autres par le Conseil œcuménique des Eglises, a été mis en place pour faire face à ces crises humaines.

En décembre 2009, le ministre colombien de la Justice a fait état de 2520 cas de disparitions forcées, sur un total de 35 665 crimes commis par les forces paramilitaires. Des 2388 fosses découvertes dans le pays, 2091 corps ont été exhumés. Seuls 796 d'entre eux ont été rendus aux familles. Les organisations de défense des droits de la personne affirment quant à elles que ces chiffres sont minimisés.

Des groupes de guérilla – les FARC et l'ELN – se sont également rendus coupables de massacres, d'attaques aveugles, d'éviction de paysans et d'actes de torture et de violence sexuelle. Rien que dans le département d'Arauca, on a recensé 194 homicides en 2009.

Le président colombien Juan Manuel Santos s'est montré disposé à réagir à la crise humanitaire que traversent celles et ceux qui ont été victimes de ce conflit armé interne.

Comme il prône une politique économique d'ouverture aux investissements étrangers, de nouveaux groupes armés – des gangs de criminels dénommés "BaCrim", essentiellement constitués de paramilitaires – tentent d'obtenir le contrôle du territoire et de refouler les entreprises s'installant dans le cadre de cette politique.

L'objectif du programme de surveillance mis en place par le gouvernement, et dont l'aspect clé est l'option de la non-violence, est de soutenir les efforts faits aux niveaux local et international pour négocier une résolution du conflit en Colombie. c'est-à-dire la restitution des terres aux "personnes déplacées", la défense des droits de la personne, la justice et la consolidation de la paix au moyen du dialogue, et d'encourager la présence d'observateurs œcuméniques internationaux dans des régions spécifiques pour une période de trois mois chacun.

Le projet est soutenu par le Conseil œcuménique des Eglises, la Fédération luthérienne mondiale et l'Alliance ACT. Il est coordonné par le pasteur Chris Ferguson, de l'Eglise unie du Canada, une Eglise qui jouit d'une grande expérience œcuménique et qui a été l'un des instigateurs du programme de surveillance international mis en place en Palestine et Israël (EAPPI), KAIROS Canada et le Conseil national des Eglises des Etats-Unis. (source : COE)


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