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du 23 au 26 octobre 2011 (semaine 43)
 

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26 octobre 2011-
IL Y A UN AN, LE SYNODE DES ÉGLISES DU MOYEN ORIENT


De retour en Terre Sainte, le Patriarche latin de Jérusalem,Mgr Fouad Twal, intervient à l'occasion du premier anniversaire du synode pour le Moyen-Orient (10-24 octobre 2010), qui éclaire les derniers événements politiques de la Région.

Que pensez-vous de la libération de Gilad Shalit et des otages palestiniens ? Est-ce un vrai pas vers la Paix ?

Nous sommes pour la paix et pour chaque pas qui conduit vers plus de paix et pour la joie dans les familles qui ont déjà beaucoup trop souffert. La libération des prisonniers est un beau geste de la part des autorités compétentes.

C’est certainement déjà un bon geste de paix concret dans ce temps de crise orientale. Mais on peut donner encore d’autres signes comme libérer certaines prisonniers qui n’ont pas participé à des violences mais qui sont « en prison préventive » pour éviter qu’ils ne deviennent terroristes. Il faut que la justice ait le courage de décider qui est coupable et qui est innocent.

Autre piste de gestes concrets : faciliter la liberté de mouvement et de circulation des palestiniens. Il faut rompre avec tout principe contraire à la dignité de l’homme, pour que chacun puisse prier, étudier, se rendre à l’hôpital.

Avez-vous des nouvelles des discussions de la demande d’adhésion d’un Etat de la Palestine à l’Onu ?

La semaine dernière, j’étais à Rome à l’occasion de notre Conférence épiscopale des Régions Arabes (Celra: ndlr) et j’ai discuté le soir avec le St Père lui-même au sujet du discours prononcé à l'Onu par Mgr Mamberti, ministre des affaires étrangères, sur la position du Saint-Siège.

Je l’ai remercié pour son courage et sa franchise, cela rejoint notre position. Même si d’autres sont d’avis contraire, pour ou contre, il faut savoir connaître, aimer, respecter notre identité, respecter nos principes.

Que pensez-vous de l’évolution du Printemps arabe en Egypte, en Syrie ?

Si nous revenons au Synode pour le Moyen-Orient de l’an dernier, on constate qu’ il y a un fil conducteur entre nos souhaits du Synode et les événements en Tunisie et Egypte, que ce soit pour la liberté, la dignité des hommes, le travail pour tous et le sentiment d’appartenance à la terre. Mais avec le temps, le Printemps arabe devient automne et hiver.
C’est vrai qu’en principe, nous sommes pour ces élans de la jeunesse. Au début, il n’y avait aucun fanatisme, aucune couleur politique. L’élan était spontané et très bon. Puis d’autres forces sont intervenues et ont récupéré des fruits. Nous ne savons pas où cela va mener…. Il y a un danger, on ne peut le nier.

Vous parliez justement du synode pour le Moyen-Orient, quelle conclusion pouvez- vous apporter aujourd’hui, un an après ?

J’avoue qu’ensemble, autant que possible, nous avons semé, nous avons parlé, nous avons émis des souhaits mais de là à dire quels sont les résultats c’est trop tôt. C’est toute une génération qui doit travailler, nous prêtres, nous responsables, nous fidèles, nous laïcs, nous mouvements apostoliques…Tous ensemble nous devons continuer à travailler. (source : LPJ)

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