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du 30 octobre au 2 novembre 2011 (semaine 44)
 

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2 novembre 2011- Angleterre
LES REMOUS QUE PROVOQUENT LES "INDIGNÉS"

L’installation des "Indignés" de Londres aux abords de la cathédrale Saint-Paul provoque des remous au sein de l’Église anglicane, et le chancelier Giles Fraser, qui avait dès le départ soutenu le droit des indignés à manifester, a démissionné.

Il avait été le premier à expliquer que "l’Église ne peut pas répondre aux manifestations pacifiques par de la violence".

Les portes de la cathédrale Saint Paul avaient été fermées le 21 octobre, à la suite de la décision « prise le cœur lourd » par son doyen, le révérend Graeme Knowles. " Nous avons des obligations en termes de sécurité envers nos visiteurs, avait-il expliqué. Les officiers en charge nous ont prévenus que les accès à la cathédrale étaient limités et qu’en raison de la présence aux alentours de nombreux réchauds à essence, le risque d’incendie était réel."

Le 15 octobre, des manifestants contestataires avaient en effet décidé d’occuper une partie du centre-ville pour protester contre le rôle des autorités dans la montée des inégalités et leur gestion de la crise économique actuelle. Repoussés par la police des abords de la Bourse londonienne, ces indignés avaient installé une cinquantaine de tentes sur le parvis de la cathédrale.

La décision de fermer la cathédrale et de se ranger derrière la Corporation de la City de Londres, propriétaire des terrains décidée à faire expulser les manifestants, a finalement provoqué une scission.

Le chancelier, le Rev. Giles Fraser, qui avait dès le départ soutenu le droit des indignés à manifester, a été le premier à démissionner jeudi, après avoir expliqué que « l’Église ne peut pas répondre aux manifestations pacifiques par de la violence », d’autant que « saint Paul était un poseur de tente » .

Le vendredi, le Rev. Fraser Dyer a fait le même choix. "Je n’aime pas la perspective d’avoir à défendre la position de la cathédrale face aux inévitables questions que les visiteurs nous poseront ces prochaines semaines et prochains mois, a-t-il expliqué, particulièrement si les manifestants devaient être expulsés de force par la police à la demande du doyen et du chapitre."

Sur son blog personnel, l’évêque de Buckingham le Rev. Alan Wilson a, de son côté, indiqué, après avoir visité le camp des indignés, "n’avoir aucune idée des raisons de la fermeture de Saint-Paul la semaine dernière", et s’est ainsi interrogé à propos de ses responsables : « Peuvent-ils racheter leur sur-réaction hystérique ? (..) Veulent-ils un débat public ou nettoieront-ils le site aussi proprement et rapidement que possible, probablement au milieu de la nuit ? »

À la suite de ces contestations, le porte-parole de la cathédrale a expliqué que le dépôt d’une plainte contre les occupants permettait « d’être intégré au processus et de négocier avec la municipalité » (source : AP)

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