Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 30 octobre au 2 novembre 2011 (semaine 44)
 

-
2 novembre 2011- France
UNE MANIFESTATION AUX MULTIPLES VISAGES

Le 29 octobre, deux mille personnes environ ont participé à Paris à une manifestation "anti-christianophobie". Or, au-delà du cercle lefebvriste "Civitas", se trouvaient des familles nombreuses et des jeunes issus du catholicisme non traditionnaliste.

En fait ces manifestants, pour la plupart, n’ont pas assisté au spectacle incriminé et n’iront sans doute pas davantage au "104", où il sera représenté du 2 au 6 novembre. Il était difficile dans le cortège de trouver des témoins directs.

" Quand je croise une merde de chien dans la rue, je n’ai pas besoin de mettre le pied dedans pour savoir qu’elle est néfaste" , tranche un prêtre en soutane de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X.

Issu de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, l’Institut Civitas a réussi à mobiliser au-delà de son cercle traditionnel.

Mais ce qui les mobilisait, c'est un certain climat de "christianophobie" qui se fait jour et qui se cristallisait ainsi autour du spectacle de Castellucci, qui fut à l’origine de l’intense campagne menée par l’Institut Civitas. Dans leurs rangs, le soutien apporté par Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, est alors largement relayé.

Fort de cette audience inattendue, Alain Escada, secrétaire général de l’Institut Civitas, promet une « mobilisation qui surprendra », partout où de tels spectacles seront joués. Il annonce un « automne chrétien », avant que les participants ne disent un chapelet, à genoux et sous la pluie, devant la Comédie-Française.

Le matin même, sur "Radio NotreDame", le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, avait condamné fermement les violences commises au Théâtre de la Ville et rappelé que les manifestants ne disposaient d’aucun mandat pour défendre l’Église.

Dans le même temps il rappelait que ce que demandent les catholiques, c’est d’être « respectés » dans leur foi et une liberté d'expression qui se montre « respectueuse du sacré », selon la déclaration faite par le porte-parole de la CEF, Mgr Bernard Podvin qui avait rappellé que l’Eglise a choisi la voie du "dialogue entre la culture et la foi", et qu’elle "réagit quand c'est nécessaire, avec détermination, et toujours par moyens pacifiques."

" L'Eglise catholique en France n'est, ni intégriste, ni obscurantiste. Les catholiques aspirent, comme citoyens, à être respectés dans ce qui est le cœur de leur foi."

De son côté, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, a appelé sur "Europe 1" à «ne pas tout confondre» .

Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate, estime que la pièce de théâtre "Sur le concept du visage du fils de Dieu," jouée au Théâtre de la Ville, à Paris, et jugée «blasphématoire» par des catholiques intégristes, porte un «message sur la compassion», «loin de la provocation sacrilège». «Les jeunes qui ont manifesté ont été trompés», ajoute-t-elle. (source : AP)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil