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du 3 au 6 novembre 2011 (semaine 44)
 

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6 novembre 2011- Sénégal
POLÉMIQUES AUTOUR DES ÉCOLES CATHOLIQUES

Le cardinal Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar, a réaffirmé le 1er novembre, que l´école privée catholique du Sénégal respectait la liberté religieuse des élèves de toutes les confessions qui la fréquentent.

Mais cette école, compte-tenu qu'elle est catholique, récuse tout autant "les attitudes et les comportements contraires aux principes et à l´esprit de son projet éducatif". Des filles musulmanes voilées qui étaient acceptées dans cette école de la région de Dakar, refusaient de saluer les garçons et de participer aux cours d´éducation physique. Pour ces deux raisons, ces deux filles musulmanes du collège catholique Hyacinthe Thiandoum de Grand Yoff et le Cours privé Anna Marie Javouhey de Médina ont été renvoyées de leur école.

Le cardinal Sarr a pris officiellement position sur l´affaire du port des "signes religieux distinctifs" dans les écoles privées catholiques, qui provoque la polémique depuis septembre dernier. Il a dénoncé à cette occasion les "attitudes et comportements d´auto-ségrégation et d´auto-exclusion" de ces élèves qui, à son avis, "ne doivent s´en prendre qu´à elles-mêmes".

Dans un récent témoignage au correspondant de l´APIC à Dakar, l´abbé Henri Biram Ndong, directeur de la Direction de l´enseignement catholique du Sénégal (DIDEC) de Kaolack (sud de Dakar) et membre du collectif des directeurs d´écoles de l´enseignement privé catholique du Sénégal, a déclaré avoir constaté que les filles, que l'école acceptait voilées, ne saluaient pas les garçons et refusaient de faire l´éducation physique. "Ce qui est contraire à l´esprit même de l´éducation", a-t-il ajouté.

L ´Organisation non gouvernementale pro-islamiste "Jamra" et l´Association Jeunesse-Education-Santé (elle aussi pro-islamiste) ont appelé les autorités sénégalaises à "la vigilance". Elles leur ont demandé de "mettre un terme (...) aux écarts notés dans certains établissements privés confessionnels". Elles ont souligné, en outre, les "risques d´incompréhensions" pouvant entamer "notre harmonie confessionnelle séculaire".

Pour le cardinal Adrien Sarr, "en ces temps de lutte et de promotion du vivre ensemble", l´école privée catholique ne peut accepter que l´on pousse des élèves "à se distinguer par des comportements en inadéquation avec son esprit de famille et d´ouverture".

Et de citer le cas d´élèves refusant de serrer la main de camarades ou refusant de s´asseoir avec eux sur le même banc, sous prétexte de convictions religieuses, se regroupant et s´isolant dans la cour de récréation pour les mêmes raisons et refusant le port strict de l´uniforme de l´école. "Bien qu´étant minoritaires, de tels comportements sont en porte-à-faux avec les règles de discipline générales" et "sont préjudiciables au bon fonctionnement de tout établissement", a-t-il estimé. (source : Apic)

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