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du 3 au 6 novembre 2011 (semaine 44)
 

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6 novembre 2011- Côte d'Ivoire
SUR LE CHEMIN DE LA RÉCONCILIATION

Le 4 novembre, recevant le nouvel ambassadeur d'un pays qui sort de la guerre civile, Benoît XVI, a plaidé pour la réconciliation et la paix en harmonie avec l’exhortation apostolique post-synodale qu'il remettra aux évêques d’Afrique.

" Je prie le Prince de la Paix pour qu’il le guide et le soutienne dans ses efforts pour progresser sur les voies d’une paix durable, afin que tous ceux qui habitent la terre ivoirienne puissent mener une vie calme et digne, sereine et heureuse. A travers vous, je voudrais assurer le peuple ivoirien tout entier de mon amitié.

" Vous venez de rappeler, Monsieur l’Ambassadeur, la ferme volonté des responsables de votre pays de ne ménager aucun effort pour parvenir à une réconciliation nationale et à une cohésion sociale solide et vraie. À cet effet, je salue la création de la Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation. Puisse-t-elle faire diligence dans ses activités, et travailler en toute impartialité !

" Pour le bien de tous ses habitants, puisse la Côte d’Ivoire s’engager avec détermination sur le chemin de la concorde, de la promotion de la dignité humaine et retrouver l’unité nationale ! Le psaume 133 dit : « Qu’il est bon et doux pour des frères de vivre ensemble et d’être unis » (v. 1). C’est ce chemin de réconciliation qu’il faut entreprendre car l’Afrique et le monde vous regardent avec attention et confiance.

..." Le vivre ensemble ne sera possible et harmonieux qu’à travers la recherche de la vérité et de la justice. Et ce vivre ensemble passe par le respect des droits inaliénables de l’autre qui est, en fait, un autre moi-même, ainsi que par la reconnaissance et le respect du caractère sacré de toute vie humaine. Car toute vie vient de Dieu et elle est sacrée à cause de son origine divine. Ainsi, la perte d’une vie humaine, quelle qu’elle soit - petite ou grande, riche ou pauvre - est toujours un drame, surtout lorsque l’homme en est responsable.

..." Comme de nombreux pays africains, la Côte d’Ivoire connaît une diversité de religions et d’ethnies. C’est une grande richesse. Le vivre ensemble doit toujours être ardemment souhaité et encouragé. Comme je l’ai dit dans ma première Encyclique : « L’État ne peut imposer la religion, mais il doit en garantir la liberté, ainsi que la paix entre les fidèles des différentes religions. De son côté, l’Église comme expression sociale de la foi chrétienne a son indépendance et, en se fondant sur sa foi, elle vit sa forme communautaire, que l’État doit respecter.

" Les deux sphères sont distinctes, mais toujours en relation de réciprocité" (Deus Caritas est, 28).

" A cet effet, le bon fonctionnement des écoles et autres institutions à caractère éducatif est indispensable. Car, que serait l’avenir et le développement d’une nation sans des institutions éducatives fortes où l’on enseigne et promeut les valeurs morales, intellectuelles, humaines et spirituelles ?

" L’Église, pour sa part, participe avec sa spécificité à l’effort de reconstruction. Elle ne désire pas se substituer à l’État, mais elle peut à travers ses nombreuses institutions dans les domaines éducatifs et sanitaires apporter réconfort et soin de l’âme, et cette aide est souvent plus nécessaire que le soutien matériel surtout lorsqu’il faut panser tant de blessures du corps et de l’âme. " (source : VIS)


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