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du 3 au 6 novembre 2011 (semaine 44)
 

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6 novembre 2011-
REMETTRE L'HOMME AU CENTRE DE L'ÉCONOMIE

Observatoire socio-politique du diocèse de Fréjus-Toulon et l´association des économistes catholiques (AEC) ainsi que les Église catholique et protestante se sont invités au sommet du G20 à Cannes.

Dans leur appel,
ils demandent la responsabilisation des acteurs étatiques et financiers de la crise pour lutter contre la pauvreté. "Notre but est de mettre en avant, à la lumière de la doctrine sociale de l´Église, les dysfonctionnements du système financier qui repose sur des bases ni bonnes, ni justes, afin de trouver ensuite les solutions adéquates" indique Cyril Brun, directeur de l´Observatoire.

" Les désordres financiers actuels sont le résultat de règles, de pratiques et d´institutions injustes, qui ont créé une culture de l´irresponsabilité", notent-ils.

"Chacun est responsable. Les traders spéculent à court terme sans se poser de questions. Les banques centrales et la commission européenne n´ont pas sanctionné les États qui ont violé les règles européennes encadrant l´endettement et les déficits publics. Leur action est contraire à la morale qui veut qu´on dépense ce que l´on gagne et injuste car le poids de la dette est reporté sur les générations futures", résume Jean-Yves Naudet, professeur d´économie à l´université d´Aix Paul Cézanne.

Pour y remédier, les économistes catholiques estiment "urgent de rétablir dans le secteur financier les règles de responsabilité" : "Certaines banques ont fait des investissements hasardeux en comptant sur la recapitalisation des États en cas de perte. Des règles doivent être définies pour qu´elles soient supportées par leurs actionnaires. Si leur mauvaise gestion n´est pas sanctionnée, la justification morale de leur rémunération n´existe plus", affirme Jean-Yves Naudet.

Selon Pierre de Lauzun, directeur général délégué de la Fédération française des banques, cette conversion à la responsabilité ne pourra pas s´exonérer d´une prise de conscience morale collective : "Il faut que les gens admettent que leur comportement obéit à des règles morales et qu´ils en assument les conséquences. Par exemple, un trader responsable n´achètera pas des actions pour alimenter une bulle spéculative".

"Penser une réforme financière sans faire la vérité" revient à "vouer à l´échec toute tentative", note le texte. Pour qu´émerge une économie "juste et responsable", l´Église varoise estime que "toute activité économique doit donc avoir pour norme l´adéquation entre ce qui est fait et ce qui est dû".

"Il convient de remettre l´homme au centre de l´économie à travers la définition de cadres éthiques au-delà desquels la finance est injuste, c´est-à-dire, ne sert plus le bien de chaque homme", affirme Cyril Brun. L´État, garant du bien commun veillera à ce que le bien privé ne se fasse jamais à son détriment et qu´il lui soit ordonné. Avec une demande immédiate à savoir l´adoption de mesures "tendant à limiter les pratiques spéculatives". (source :
Apic)

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