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du 6 au 9 novembre 2011 (semaine 45)
 

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9 novembre 2011-
UN NOUVEAU PAYSAGE ECCLÉSIAL EN SUISSE


Le monde entier se reflète de plus en plus dans le paysage ecclésial suisse, et pas seulement dans les vaisseaux de pierre. L´Eglise universelle n´est pas fixée dans une seule culture, une "monoculture", qui serait celle de l´Eglise locale.

"Les nouveaux passagers ont des difficultés dans la vieille barque ´Eglise´", une réflexion qui vaut aussi pour l'Église en d'autres pays occidentaux. Pour nombre de ces nouveaux arrivants, la religion représente en effet bien plus que ce qu´elle est pour les autochtones immergés dans une société sécularisée et à la rationalité rigide et "trop sèche".

Les migrants venant des pays du Sud ont davantage le sens du mystère, sans que cela puisse être qualifié de superstition, commente l'enquéteur de cette étude.

Au lieu de se féconder mutuellement, le "catholicisme suisse" et les "catholicismes des migrants" existent souvent l´un à côté de l´autre, a-t-on entendu. Dans un pays d´immigration comme la Suisse, l´Eglise catholique est par conséquent appelée à donner un nouveau témoignage.

Décrivant le projet d´Unité Pastorale Pluriculturelle (UPP) à Renens-Bussigny, près de Lausanne, Mgr Rémy Berchier, vicaire général du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF), a tenu à préciser qu´il s´agissait là d´une expérience à l´état de réflexion. Elle a pour but d´étudier la faisabilité de la pluriculturalité et du degré de possibilité de cette dernière.

Cela nécessite de nombreuses analyses et discussions avec une multitude de partenaires provenant tant de l´Unité pastorale (UP) que des Missions linguistiques. L´UP Renens-Bussigny compte 28.000 catholiques, à savoir la moitié de la population du territoire. Dans la seule ville de Renens, où cohabitent 115 nationalités différentes, sur 22.000 catholiques, 12.000 viennent "d´ailleurs", dont une majorité de lusophones (5.857), suivis par les italophones (3.790) et les hispanophones (2.023).

L´Equie pastorale avait reçu pour mission de l´évêque, Mgr Bernard Genoud, de jeter des ponts entre les communautés, avec pour objectif final une Communauté de communautés, une seule entité tant du point de vue de la pastorale que de l´administration.

40% des catholiques du diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg, "LGF" sont issus de l´immigration.

Le paysage religieux suisse enregistre en effet des changements considérables en rassemblant plusieurs religions et cultures, constate le Congrès de la pastorale des migrants en octobre 2010.

Au sein de l´Eglise catholique la présence des catholiques de langue étrangère augmente et les provenances se diversifient. (...) Dans l´ère de la globalisation, dans laquelle les migrations sont un phénomène structurel, la pastorale migratoire ne peut plus être considérée comme une pastorale exclusivement sectorielle et spécifique destinée à s´estomper, mais est de par sa nature partie de la pastorale ordinaire.

"Force est de dépasser la séparation entre pastorale paroissiale et pastorale de langue étrangère moyennant un processus dans lequel les deux pastorales se stimulent, s´enrichissent et se transforment en vue d´une pastorale dialogique et multilingue, à travers laquelle nous découvrons et expérimentons la catholicité de l´Eglise."

Les "missions" créées il y a près d'un siècle existent encore, délaissées par les générations nouvelles car elles n'attirent que rarement les plus jeunes générations.
Le maintien de la Mission a certainement un sens pour baucoup en les maintenant dans une communauté chrétienne chaleureuse ou d'une religiosité populaire proche d'eux. Le Congrès constatait que dans le diocèse de LGF, la Mission portugaise dispose de 150 catéchistes, qui donnent le catéchisme à 2.200 enfants. Pour cette communauté, la religiosité populaire, par ex. la vénération de Notre-Dame de Fatima, est un élément très important.

"Aujourd´hui, nous marchons ensemble vers l´homme nouveau, a concluait Mgr Pierre Farine, évêque auxiliaire à Genève, car dans 20 ans, le visage pastoral de l´Eglise, chez nous, sera totalement différent de celui d´aujourd´hui". Et d´inviter les évêques suisses à reprendre la réflexion sur ces nouvelles réalités. (source : Apic)

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