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du 10 au 16 novembre 2011 (semaine 46)
 

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16 novembre 2011-
L'ÉGLISE et LES MÉDIAS : INCOMPRÉHENSIONS ?


Les incompréhensions entre médias et la papauté ne sont pas propres au pontificat de Benoît XVI. Un colloque organisé le 10 novembre a constaté que ses deux prédécesseurs
avaient eux aussi été marqués par des crises dans ce domaine.

Organisé par "L'Osservatore romano", ce colloque intitulé : " L´Eglise catholique et les médias" a permis de montrer qu'il y a eu un avant et un après l´encyclique "Humanae vitae" du fait des positions prises par Paul VI sur la sexualité dans ce document.

Lucetta Scaraffia, plume récurrente de "L´Osservatore Romano", a ainsi démontré devant une cinquantaine de personnes, dont de nombreux journalistes, comment la publication en 1968 de l´encyclique "Humanae vitae", consacrée notamment à la régulation des naissances, avait marqué un tournant dans le pontificat de Paul VI.

Quelques années plus tôt, le Concile Vatican II (1962-1965) avait été "un grand succès médiatique" et c´est à cette époque que les médias avaient jugé opportun de posséder un journaliste spécialisé sur les questions d´Eglise.

A partir de 1968, cependant, "tout change", on parle de "crise de l´Eglise", une crise "sans précédents où l´on parle même de démission du Pape", dont les premières caricatures apparaissent alors, a expliqué la journaliste italienne.

Un aspect de cette crise avait éclaté au sein même du monde catholique avec la division entre catholiques progressistes et conservateurs.

Mais Paul VI n´a pas été le seul pape à susciter l´incompréhension des médias. Andrea Riccardi a rappelé que Jean Paul II lui-même avait été "un pape impopulaire", surnommé alors "Pie XIII" particulièrement dans les premiers mois de son pontificat.

A la fin des années 1970, a-t-il rappelé, la papauté n´était pas une institution aussi populaire que dans les décennies précédentes et la nécessité de la papauté pour l´Eglise ne semblait plus évidente.

Aussitôt après sa mort, poursuit Andrea Riccardi, ce Pape autrefois contesté était devenu "meilleur" que Jean Paul II, dont on faisait le symbole d´une "Eglise polonaise attachée à des aspects préconciliaires". Ce n´est qu´après l´attentat de 1981, puis la visite à la synagogue de Rome et la rencontre d´Assise en 1986 qu´a pu débuter le "processus de réconciliation avec la figure du pape".

Avant de conclure son discours, Riccardi a appelé les journalistes à "mettre à jour" leur perception du mot "intransigeance" dont les papes sont amenés à faire preuve.

Par ailleurs, dans son intervention, le directeur de "L'Osservatore roman", Gian Maria Vian a aussi souligné que la tradition chrétienne était experte en communication et il a dressé l´historique de la naissance des différents organes médiatiques du Saint-Siège depuis 150 ans. Il a alors déploré la moindre volonté des journalistes et des hommes de medias, de comprendre l´Eglise par rapport à l´époque de Vatican II. (source : Service de presse du Vatican)

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