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du 27 au 30 novembre 2011 (semaine 48)
 

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30 novembre 2011- Burundi
L'ATTAQUE D'UNE MISSION RELIGIEUSE

Un coopérant italien et une religieuse croate ont été tués lors d’une attaque contre une mission religieuse des Servantes de la Charité, près de Ngozi, au nord du Burundi. Une religieuse italienne a également été blessée.

" L’attaque a été perpétrée par des hommes armés" contre la mission, a indiqué la diplomatie italienne, en précisant que la religieuse blessée a été opérée et son état "n’inspire pas d’inquiétude".

Le P. Michele Tognazzi, sur place à Kiremba déclare : " Deux hommes armés sont entrés dans la maison des Sœurs de la Charité, pour voler. Après avoir tué la sœur croate, ils se sont enfuis en voiture, avec en otage sœur Carla et Francesco, volontaire d’une association à Vérone.

" À environ huit kilomètres de l’hôpital, les criminels de peur d’être capturés par la police qui les avait pris en chasse, ont arrêté la voiture et fait descendre les deux otages. Francesco a été tué à bout portant. Sœur Carla a réussi à prendre en main le canon du fusil qui était pointé sur elle. Un geste qui lui a sauvé la vie, car l’agresseur, pour se libérer de la prise, a frappé ses mains avec un couteau et s’est ensuite éloigné avec son complice".

Le nonce apostolique de la région, Mgr Franco Coppola, a indiqué, dans une déclaration relayée par le Bureau de presse du Saint-Siège, qu’il se rendait à Kiremba pour "recueillir des informations plus précises sur le déroulement des faits et pour apporter un peu de réconfort à la communauté religieuse et hospitalière, secouées par cet événement tragique".

Deux jeunes hommes soupçonnés d'être les auteurs de ce double meurtre ont été arrêtés à la mi-journée. " Ils sont âgés respectivement de 20 et 24 ans et on est sûrs qu'il s'agit bien des deux assassins" , a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police burundaise, Pierre-Chanel Ntarabaganyi, affirmant que la police détenait des « preuves de leur forfait ».

Le gouvernement burundais est confronté depuis près d’un an à une vague d’attaques attribuées officiellement à des « bandits armés ». Pour la population, ces attaques sont le fait d’une rébellion en train de se constituer.

La multiplication des violences, attaques meurtrières et exécutions sommaires, fait craindre à de nombreux observateurs une reprise des hostilités à plus grande échelle dans ce pays marqué par une longue guerre civile qui a fait près de 300 000 morts entre 1993 et 2006. (source : Misna)


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