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du 27 au 30 novembre 2011 (semaine 48)
 

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30 novembre 2011-
UN VISA POUR LA PUBLICATION DES TEXTES SIGNÉS PAR LE PAPE

Devant la mise en circulation prématurée de certains textes du Pape, voire de la présentation de certains textes cardinalices dans l'organe officiel du Saint-Siège, la Secrétairerie d'État a précisé une procédure qui, par un visa, en assurera l'intégrité.

Les textes, qui seront signés par le Pape mais préparés dans les différents services de la Curie romaine, seront envoyés à la Secrétairerie d´Etat "avec une avance raisonnable par rapport à la date prévue pour la divulgation" en vue d´une révision attentive du contenu, afin qu'il soit conforme aux intentions du Pape.

Mgr Angelo Becciu, substitut de la Secrérairerie d'État, précise que cette procédure "a pour principal objectif la défense de l´intégrité du magistère pétrinien qui pourrait être lésée par la mise en circulation de textes non encore révisés ou indûment divulgués avant l´échéance de l´embargo sur leur publication".

C´est la Secrétairerie d´Etat, indique encore Mgr Becciu, qui se chargera ensuite d´en effectuer la distribution aux différents médias du Vatican.

Par une lettre circulaire, envoyée aux cardinaux et aux archevêques qui dirigent les Conseils pontificaux et les services composant la Curie romaine, la Secrétairerie d’éÉat a réaffirmé la "pratique actuellement en vigueur" qui régit la divulgation des textes pontificaux.

Elle met en lumière certains problèmes récurrents de communication interne au sein de l´administration vaticane. Il semble en effet que cette lettre ait été principalement motivée par l´erreur récente d´un organe de presse du Saint-Siège. Le 19 octobre, le "Vatican Information Service", agence de presse liée au Bureau de presse du Saint-Siège, avait publié par erreur de larges extraits du Message du pape pour la prochaine Journée mondiale des migrants et réfugiés, et cela 6 jours avant sa publication officielle.

Selon le vaticaniste italien Sandro Magister, cette lettre est également intervenue en réaction à la récente note publiée par le Conseil pontifical "Justice et Paix" en matière de finance internationale, sous le feu des critiques jusqu´à l´intérieur du Vatican. Pour autant, cette note ne portait pas la signature de Benoît XVI, ce sur quoi le Bureau de presse du Saint-Siège, lors de sa présentation, avait particulièrement insisté.

On notera que l'obligation de soumettre au contrôle préalable de la Secrétairerie d’État se réfère exclusivement aux textes portant la signature du Pape et pas à ceux qui sont simplement signés par les responsables de l’un ou l’autre des services de la Curie romaine.

La circulaire ne peut donc pas se référer, à proprement parler, à la note du Conseil pontifical Justice et Paix qui a été présentée à la salle de presse du Vatican le 24 octobre sous le titre : "Pour une réforme du système financier et monétaire international dans la perspective d’une autorité publique à compétence universelle". Cette note n’est pas signée par Benoît XVI mais seulement par les responsables de ce dicastère.

" En cas de publication d’un document signé par le Saint-Père, précise Mgr Angelo Becciu, la pratique actuellement en vigueur prescrit que celui-ci soit envoyé, avec une avance raisonnable par rapport à la date prévue pour la divulgation, dans son texte original et dans ses éventuelles traductions, sur support papier et support électronique, à la secrétairerie d’état qui, après une révision attentive du contenu, se chargera d’en effectuer la distribution aux moyens de communication sociale du Saint-Siège.

" Votre Éminence / Excellence comprendra que cette procédure a pour principal objectif la défense de l’intégrité du magistère pétrinien qui pourrait être lésée par la mise en circulation de textes non encore révisés ou indûment divulgués avant l’échéance de l’embargo sur leur publication."

Le 10 novembre, au cœur du Vatican, cinq journalistes invités par le Vatican ont participér à un colloque sur les problèmes de communication de l'Eglise, à l'invitation de Giovanni-Maria Vian, directeur de l'Osservatore Romano.

Aux côtés de l'américain John Allen (National catholic register), de l'allemand Paul Bade (Die Welt), de l'anglais J Hooper (The guardian), de l'espagnol Antonio Pelayo (Antenna 3). La Croix en a rendu compte.

A l'invitation de Giovanni-Maria Vian, directeur de l'Osservatore Romano, ils étaient sollicités pour donner leur avis de journalistes sur les « incompréhensions » entre l'Eglise et le monde des médias. Andrea Riccardi, fondateur de San Egidio - devenu ministre depuis - fut aussi sollicité et le cardinal Ravasi, ministre de la culture du Saint-Siège conclut cette journée d'échanges où les plus hauts responsables de la Curie étaient présents. (source : Service de presse du Vatican et Chiesa)

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