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du 4 au 8 décembre 2011 (semaine 49)
 

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8 décembre 2011-
L'EXERCICE DES CULTES CHRÉTIENS EN ALGÉRIE

Mohamed Aissa, directeur de l’orientation religieuse au ministère des affaires religieuses, a vigoureusement défendu le bien-fondé de l’ordonnance du 1er mars 2006 régissant l’exercice du culte en Algérie, s’opposant à tout prosélytisme.

Selon lui, l’archevêque d’Alger, Mgr Ghaleb Bader, est le seul à critiquer ce texte qui autorise les non-musulmans à pratiquer leur culte à condition qu’il se déroule dans des lieux prévus à cet effet et punit le prosélytisme. Mgr Bader avait notamment mis en cause le manque de lieux de culte chrétiens.

" Toutes les associations à caractère cultuel d’obédience chrétienne considèrent que cette loi est bénéfique à l’organisation du culte en Algérie, estime Mohamed Aissa. Mgr Bader considère que son cheval de bataille est d’amender cette loi. Je dirai que les lois en Algérie se créent par l’Assemblée populaire nationale. Et ceux qui veulent changer les lois n’ont qu’à se faire élire au Parlement pour changer les lois qu’ils veulent. Les lois ne se changent pas par l’avis d’une personne ou d’une autre sur la base d’avis émis de l’étranger."

Mustapha Krim, président de l’Église protestante d’Algérie (qui vient d’obtenir sa reconnaissance officielle de la part de l’État algérien), est cependant lui aussi critique que Mgr Bader sur l’ordonnance de 2006.

" J’espère que l’ordonnance 2006, qui est la cause de tout cela, sera revue", avait-il déclaré en novembre dernier à l’occasion du procès en appel d’un Algérien converti au christianisme condamné pour « offense au prophète ». Il avait alors indiqué avoir rencontré le 1er novembre Mgr Bader : « Nous avons eu une discussion et nous sommes entendus pour des actions communes entre les deux Églises », face à ces situations, avait-il dit.

Pour Bouabdallah Ghlamallah et Mohamed Aissa : "Les chrétiens peuvent s’organiser en associations pour collecter des fonds et construire des églises , mais les problèmes d’application de l’ordonnance de 2006 concernent 12 et 15 églises qui s'activent dans la clandestinité en Algérie".

Des mesures ont été prises à l’égard de ces églises au même titre que les mesures prises à l’égard de mosquées ouvertes sans autorisation, dont 42 à Alger. Les responsables de ces mosquées ont été interpellés pour régulariser la situation et se soumettre à la réglementation en vigueur. Sinon, les mosquées seront fermées. Cela a été déjà fait pour certaines d’entre elles. Il en est de même pour les églises. Le responsable principal de ces agissements a été interpellé. »

« Ces églises, soit elles se conforment à la réglementation en vigueur, soit elles sont fermées, a-t-il conclu. Pourquoi ? Parce qu’il ne s’agit pas de vraies églises. Cela doit être dit. Il s’agit de pizzerias, d’étages dans des immeubles à caractère administratif, des habitations orientées vers l’exercice du culte. » (source : AP)

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