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du 4 au 8 décembre 2011 (semaine 49)
 

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8 décembre 2011- France
LEURS DIPLOMES SONT OFFICIELLEMENT RECONNUS


Trois ans après la signature de l’accord entre la France et le Saint-Siège, six institutions catholiques ont obtenu la reconnaissance par l'État français de leurs diplômes canoniques, de philosophie et de théologie.

Depuis quelques mois, les cinq universités catholiques d’Angers, de Lille, de Lyon, de Paris et de Toulouse, ainsi que le Centre Sèvres, ont l’autorisation de communiquer sur la reconnaissance par l’État et le Saint-Siège de leurs diplômes canoniques. Désormais la licence (baccalauréat canonique), le master (licence canonique) et le doctorat (doctorat canonique) de philosophie et de théologie bénéficient d’une équivalence dans le système universitaire français.

Ainsi, sur le site de la province de France des jésuites, qui a la charge du Centre Sèvres, cette reconnaissance est annoncée depuis le 5 décembre comme « une nouvelle de première importance » puisque « le niveau de tous les diplômes de philosophie et de théologie du Centre Sèvres est reconnu par la République Française, en vertu d’un accord signé avec le Saint-Siège ».

Les autres universités catholiques, elles, n’ont pas encore commencé à communiquer sur cette reconnaissance officielle. « Nous attendons janvier et le début du recrutement pour l’année prochaine », explique-t-on à l’Université catholique de Lille où l’on redoute que cette reconnaissance « ne complique les choses et rallume la guerre avec les laïcards ».

En fait une telle reconnaissance des diplômes de théologie et philosophie ne concerne qu’un tout petit nombre d’étudiants, en comparaison des milliers qui obtiennent chaque année des diplômes délivrés par les facultés profanes (lettres, sciences économiques, droit, médecine…) de l’Université catholique de Lille par le biais des universités publiques.

Quant au Studium faculté Notre-Dame de Paris, « il n’était pas au processus en avril mais le sera ultérieurement », explique à La Croix le P. Ricardo Cinquegrani, directeur de l’ Agence d’évaluation du Saint-Siège (Avepro). C’est l’Avepro qui après ses visites en avril et mai dernier dans les facultés ecclésiastiques, a rendu des rapports favorables puis les a transmis à la Congrégation pour l’éducation catholique qui les a elle-même présentés pour la reconnaissance par l’État français.

Jusqu’à présent, en raison d’une loi de 1905 très stricte portant sur la séparation de l’Église et de l’État, aucun diplôme délivré par les facultés ecclésiastiques françaises n’était reconnu par l’État. Mais un nouveau cadre juridique a été mis en place depuis la signature, le 18 décembre 2008, de l’accord sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur, entre Bernard Kouchner, alors ministre des affaires étrangères, et son homologue au Saint-Siège. (source : AP)


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