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11 décembre 2011- Maurice
POUR UNE VRAIE PAROLE DE LIBERTÉ

"C´est par la parole libérée que la vérité se fait et apporte la guérison", déclare Mgr Maurice Piat, évêque de Port-Louis, qui se dit prêt à participer à une démarche nationale de demande de pardon, pour l'ancienne pratique de l'esclavage.

Dans un communiqué publié sur le site du diocèse le 8 décembre, la Commission "Justice et Vérité", qui enquête sur la pratique de l´esclavage et ses conséquences à l´époque contemporaine, demande que la République de Maurice et l´Eglise catholique présentent "leurs excuses".

"A la lumière des injustices subies par les descendants d´esclaves et les travailleurs engagés, la République de Maurice et d´autres institutions, comme l´Eglise catholique entre autres, (doivent ndlr) leur présenter des excuses officielles", estiment la Commission.

Une demande qui semble avoir été entendue par l´évêque. "On a longtemps cru que l´oubli et le silence pouvaient guérir. Or, c´est par la parole libérée que la vérité se fait et apporte la guérison", remarque le communiqué. Il rappelle qu´il est dans la tradition de l´Eglise de "reconnaître les erreurs qu´elle a pu faire dans l´histoire, de demander pardon et de chercher un chemin de réparation".

L´Eglise est accusée de ne pas avoir dénoncé le ´Code Noir´ en vigueur dans le pays aux 18e et 19e siècles. Selon ce règlement, les maîtres avaient le droit d´user de châtiments corporels et devaient faire baptiser leurs esclaves dans la religion catholique.

Ce ne serait pas la première fois que Mgr Piat présente ses excuses sur la question. En 2003, sur l´île de Gorée, au Sénégal, il avait participé à une demande de pardon concernant l´esclavage avec une délégation de l´épiscopat africain.

En 2006, à Vieux Grand-Port sur l´île Maurice, il avait reconnu que l´esclavage est une "offense terrible faite à nos frères et soeurs humains et que cette offense est aussi un péché contre Dieu." (source : Apic)

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