Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 9 au 11 décembre 2011 (semaine 49)
 

-
11 décembre 2011-
LE DOYEN D'UNE FACULTÉ PONTIFICALE EST UNE FEMME


Pour la première fois, une université pontificale a élu une femme à la tête de sa faculté de théologie. Sœur Mary Melone, franciscaine, est doyenne de la faculté de théologie de l’Antonianum, l’Université pontificale franciscaine à Rome.

Née à La Spezia (Ligurie, nord de l’Italie), Mary (Maria Domenica) Melone est entrée en 1983 chez les Sœurs franciscaines angelines où elle a fait profession perpétuelle en 1991, elle a obtenu en 1992 un doctorat en pédagogie de l’Université libre Marie de l’Assomption (Lumsa), à Rome, avec une thèse sur Gabriel Marcel.

Elle obtient en 1996 la licence de théologie, puis le doctorat en 2000, avec une spécialisation en théologie dogmatique. Cette spécialiste de saint Antoine de Padoue y enseignait depuis la théologie trinitaire et pneumatologique et y a présidé l’Institut supérieur de sciences religieuses Redemptor Hominis (2004-2010).

Élue par un collège exclusivement masculin, elle s’est confiée à "L’Osservatore Romano" du 7 décembre : " Je ne suis pas favorable au cliché d’une théologie féministe, explique-t-elle. Certes, l’espace des femmes devrait être mieux garanti dans l’Église.

" Mais la théologie est avant tout un regard porté sur le mystère qui se donne, se révèle. De fait, ce regard, porté par une femme est certainement différent de celui d’un homme, mais sans revendication. Autrement, il s’agirait d’une instrumentalisation de la théologie. Plus que d’une opposition, il s’agit ici d’une complémentarité."

Pour Sœur Mary Melone, il revient aux femmes de s’interroger : " Nous les femmes, peinons à faire de la théologie. Cette faible présence féminine a de nombreuses raisons. Mais nous ne devons pas mesurer notre espace dans l’Église à l’aune de celui des hommes. Si nous pensons devoir obtenir celui des hommes, cela ne fonctionnera pas. Mais le changement est en cours. Et je pense que, bien au-delà de ma personne, l’élection d’une femme dans une université pontificale en est un signe." (source : Osservatore romano)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil