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du 16 au 18 décembre 2011 (semaine 50)
 

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18 décembre 2011- Pakistan
IL N'A PAS BRÛLÉ DES PAGES DU CORAN


Le diocèse de Lahore dément une information diffusée par les médias, selon laquelle le catholique Khuram Masih aurait brûlé des pages du Coran.. L’Aide à l’Église en Détresse » (AED) nous fait connaître cette situation et son développement.

Le jeune homme de 24 ans, qui avait été arrêté le 6 décembre dernier, aurait été dénoncé à tort par sa compagne hindouiste. Le couple aurait vécu en concubinage parce que les parents du jeune homme n’avaient pas donné leur autorisation au mariage.

La famille du propriétaire musulman de la maison dans laquelle habitait ce couple aurait fait pression sur la jeune femme et exercé un chantage sur elle après son refus de se convertir à l’islam. Elle aurait été menacée d’être lapidée parce son concubinage était considéré comme fornication. Menacée de mort, elle s'est sentie obligée d’appeler d’urgence la police et d’accuser son compagnon d’avoir brûlé des pages du Coran pour se préparer un thé sur ce feu.

Lorsque la police est arrivée sur place et n’y a pas trouvé le jeune homme, elle aurait arrêté son neveu à titre d’otage. Khuram Masih se serait alors présenté à la police de son propre chef afin d’apprendre ce qui se passait. Une foule furieuse d’islamistes se serait attroupée devant le poste de police pour incendier le bâtiment et tuer Khuram Masih. À l’heure actuelle, le jeune homme serait en prison et attendrait son procès.

Dans le même temps, le diocèse de Lahore fait également savoir qu'un incident a eu lieu dans une école catholique dirigée par des religieuses. Une élève en quatrième année primaire aurait été accusée d’outrage à l’islam en raison d’une faute d’orthographe commise dans un mot arabe, ce qui a altéré le sens de ce mot.

L’institutrice ainsi que la religieuse qui dirige l’école avaient également été accusées d’avoir outragé l’islam. Le porte-parole de l’archidiocèse a communiqué à « L’Aide à l’Église en détresse » qu’ici, la situation se serait entre-temps calmée, puisque des ulémas avaient constaté qu’il s’agissait bien d’une faute d’orthographe de l’enfant.

Un avocat musulman pakistanais souhaitant rester anonyme pour des raisons de sécurité parce qu’il prend la défense de personnes victimes d’accusations de blasphèmes, a déclaré à « L’Aide à l’Église en détresse » qu’au Pakistan, 95 % des accusations de blasphème étaient fausses et n’étaient proférées que pour nuire à l’accusé ou pour s’en venger.

La Commission épiscopale « Justice et Paix » de l’Église au Pakistan recense ces cas. Selon ses affirmations, 38 personnes, dont 14 chrétiens, ont été accusées de blasphème l’an dernier.Avec l'AED, la Commission aide les accusés démunis à trouver une assistance en justice. (source : AED)


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