Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 19 au 21 décembre 2011 (semaine 51)
 

-
21 décembre 2011- RD Congo
VIRULENTES ATTAQUES CONTRE LE CARDINAL MONSENGWO


Le bureau du Conseil national de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo a manifesté le dimanche 18 décembre son indignation face aux virulentes attaques dont l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, a été victime.

Ces attaques font suite aux propos tenus par l’archevêque concernant les élections qui viennent d’avoir lieu. Ceux-ci remettent clairement en cause les résultats provisoires communiqués par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Cette campagne est « à la limite de l’insulte de la part du gouvernement, de la majorité présidentielle », indique le bureau du CNALCC qui rappelle que, depuis que l’archevêque de Kinshasa a été créé cardinal, ses interventions entraînent systématiquement l’hostilité des gouvernants qui n’hésitent pas à le traiter « de politicien qui divise au lieu d’être le pasteur qui rassemble ».

Les laïcs congolais rappellent que, en défendant le droit et le respect de la loi, l’Église catholique entend prévenir le pays des manifestations publiques qui, souvent, dégénèrent en affrontement et provoquent la destruction des biens et des pertes en vies humaines. " L’Église met ainsi les magistrats de la Haute-Cour devant leurs propres responsabilités. Que chacun fasse son devoir en âme et conscience, dans la vérité et la justice."

Au cours d’une conférence de presse, le 12 décembre dernier, le cardinal avait déploré" les graves erreurs que la CENI a commises dans son travail et dans la publication des résultats provisoires transmis à la Cour suprême de justice... À l’analyse des résultats (provisoires) rendus publics par la CENI, le vendredi 9 décembre, il y a lieu réellement de conclure que ces résultats ne sont pas conformes à la vérité, ni à la justice", avait déclaré l’archevêque de Kinshasa.

Ces propos ont tout de suite été rejetés par les partisans du président réélu Joseph Kabila. Daniel Goy Mulunda, président de la CENI, a réagi, lui aussi, lors d’une conférence de presse, affirmant que les résultats provisoires sont " conformes à la vérité et que c’est Joseph Kabila qui en est sorti vainqueur". Il a qualifié la déclaration post-électorale de l’archevêque de Kinshasa, de partiale et sans effet.

De son côté, Aubin Minaku, secrétaire général de la plate-forme des cadres et membres de la majorité présidentielle s’est désolé des propos du cardinal Monsengwo, rappelant qu’il devait rester « au milieu du village ». Or, selon lui, l’archevêque de Kinshasa a pris parti.

" Ses propos ne peuvent que décourager les chrétiens catholiques qui ont voté en faveur de Joseph Kabila", a-t-il souligné, ajoutant que " la personne qui devrait normalement prêcher la paix, n’a fait qu’empirer la situation. À quel titre a-t-il tenu de tels propos ?"

Or le cardinal vient d'être nommé membre du Conseil pontifical pour la Culture qui collabore avec les grands organismes internationaux catholiques ou universels, telle que l´UNESCO. Et cette nomination a été annoncée au moment même où il entretient des relations difficiles avec le pouvoir congolais, à la suite des critiques qu´il a émises contre les résultats des élections générales du 28 novembre. (source : Allafrica)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil