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du 19 au 21 décembre 2011 (semaine 51)
 

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21 décembre 2011- Corée
LES TENSIONS POLITIQUES NE CESSERONT PAS SI VITE


L’inquiétude grandit dans la péninsule coréenne et au sein de la communauté internationale, dans un contexte politique exacerbé entre les deux Corées. Mais les Eglises se veulent plus optimistes, espérant un retournement de situation.

Selon la télévision d’Etat, dont la présentatrice s’est effondrée en larmes, le « cher leader » serait mort de « surmenage physique et mental » dû à « ses efforts sans fin pour mener des actions sur le terrain afin de construire une nation puissante ».

Presque simultanément, le Parti a appelé «tous les membres du parti, les militaires et la population, à suivre fidèlement le commandement du camarade Kim Jong-un, adoubant ainsi officiellement le plus jeune des fils de Kim Jung-il, présenté depuis plusieurs années comme le dauphin du dirigeant communiste.

A moins de 30 ans) et sans frande expérience, il possède déjà les clés du pouvoir. Le gouvernement de la RPDC, dont l’armée forme la pierre angulaire, semble avoir parfaitement orchestré la succession, sans aucune vacance.

Mal connu du public, mais décrit comme le portrait de son père, Kim Jung-un semble avoir joué ces dernières années, un rôle important dans la politique militariste de la Corée du Nord. Le fait que plusieurs incidents graves se soient produits peu après sa promotion en tant que commandant militaire, comme le torpillage du Cheonan ou la bombardement de l’île de Yeongpyeong, inquiète les experts internationaux.

Cependant, les évêques catholiques de Corée du Sud estiment que « la mort de Kim Jong-il pourrait marquer le début d’un tournant pour la réunification » et permettre l’instauration d’une « politique de dialogue, de paix et de réconciliation ».

Mgr Peter Kang U-il, évêque de Cheju et président de la Conférence épiscopale de Corée du Sud, soulignant que le nouveau dirigeant était « très jeune » , a évoqué un possible retrournement de situation.

Le secrétaire du comité d’aide à la Corée du Nord de la conférence épiscopale, le P. Jean-Baptiste Kim Hun-il, a déclaré pour sa part espérer seulement "que la mort du dictateur ne plongerait pas la péninsule dans le chaos"et que l’aide, notamment alimentaire, envoyée en Corée du Nord pourrait sans poursuivre et peut-être même se développer, avec le changement de dirigeant.

L’analyse du Rév. Kim Tea Sung, vice-secrétaire général de la "Korean Conference of Religion for Peace" (KCRP), est quant à elle, plus mesurée : « La mort du ‘cher dirigeant’ risque de créer un vide et de générer des problèmes très graves au niveau social et politique. Espérons que dans le Nord, il ne se produira pas de conflit qui conduirait la population à souffrir encore davantage ».

Le pasteur, très investi dans les échanges interreligieux initiés récemment avec la Corée du Nord, conclut en espérant que les rencontres prévues dans le cadre du rapprochement entre les deux Corées ne s’interromperont pas avec l’arrivée au pouvoir de Kim Jung-un.

" Nous avions à notre agenda une réunion prévue pour le 22 décembre en Corée du Nord afin de préparer la venue en Corée du Sud d’une délégation de responsables religieux de Corée du Nord. Le voyage devrait avoir lieu l’an prochain, dans le cadre de rencontres bilatérales après la visite des responsables religieux du sud, qui se sont rendus à Pyongyang en septembre 2011. Notre espoir est que ce processus d’échange se poursuive également avec la nouvelle direction politique de Corée du Nord afin de renforcer un climat de cordialité et d’amitié entre la Corée du Nord et la Corée du Sud" (source : Mepasie)


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