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24 décembre 2011- France
LA MUNICIPALITÉ DE PARIS N'EN A PAS LA CAPACITÉ

Beaucoup d'églises de Paris sont dans un état préoccupant. La Ville de Paris, leur propriétaire depuis les confiscations qui ont suivi les lois de la séparation de 1905, ne peut en assurer l'entretien en raison de budgets insuffisants.

Il pleut dans l’église Saint-Philippe-du-Roule, des morceaux de pierre menacent de tomber à Saint-Augustin et Saint-Germain-de-Charonne a fermé.

En vertu de la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, la mairie de Paris est propriétaire de 96 édifices cultuels dans la capitale, dont 85 églises ou chapelles dédiées au culte catholique. soit 75 % des églises de Paris.

Mais le budget municipal ne peut assumer de telles dépenses. Rien que pour l’église Saint-Augustin (VIIIe arrondissement), il faudrait réaliser 20 millions d’euros de travaux « pour éviter que les pierres tombent sur la tête des paroissiens ».

La question de la dégradation des églises n’est pas l’apanage de la couleur politique, soulignent les services diocésains. À Saint-Philippe-du-Roule, le curé doit sortir les seaux quand il pleut : "Parfois ils se remplissent en quelques minutes !"

La mairie de Paris a pris la mesure du problème et décidé une enveloppe de 800 000 € pour recouvrir cette église d’un grand parapluie, en attendant mieux.

Mais il y a plainte devant certaines priorités de la Ville de Paris. Dans les autres villes, les maires mettent tout leur orgueil à ce que leurs églises ne soient pas dégradées. "Quand on voit l’argent mis dans des projets comme "Paris Plages" ou les 250 millions d’euros pour le seul toit des Halles, tout ceci est aussi une question de choix politique."

Pour la première mandature de Bertrand Delanoë, le maire actuel, on a dépensé 90 millions. Pour la mandature 2008-2014, l'enveloppe se situe entre 66 et 67 millions. ».

"L'enveloppe annuelle des travaux pour les églises (10 à 20 millions). et on sacrifie le budget du patrimoine pour de nouvelles opérations comme les Halles qui vont coûter un milliard d’euros", déplorent certaines élus. (source : AP)

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