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du 26 au 31 décembre 2011 (semaine 52)
 

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31 décembre 2011- Chine
LES REBELLES DE WUKAN ONT OBTENU GAIN DE CAUSE

Les rebelles chinois de Wukan ont obtenu gain de cause et les autorités communistes ont dû céder face à la pression des manifestants qui protestaient contre les expropriations abusives en Chine.

Après avoir battu à mort le chef des manifestants, la police chinoise redoutait une contagion de la colère à d’autres villages voisins dans la province industrielle du Guangdong. "Ce n’est pas une victoire mais un début de victoire », a estimé hier Lin Zulian, porte-parole du gros bourg de Wukan, au cœur de la grande province industrielle du Guangdong, voisine de Hong Kong.

En proie à une rébellion depuis plus de dix jours, ses 13 000 habitants ont finalement mis fin à une terrible épreuve de force avec les autorités communistes locales. Ces dernières ayant finalement cédé aux exigences des manifestants, excédés par les expropriations de terres illégales, les violences de la police locale et la mauvaise foi des cadres du Parti communiste dans les négociations.

Depuis une dizaine d’années, ce Sud manufacturier chinois, où travaillent plus de 20 millions d’ouvriers venus des campagnes de toute la Chine, a vu éclater de graves conflits sociaux. L’explosion de colère à Wukan illustre la complexité de ces mouvements de révolte de plus en plus fréquents.

" Il y a des centaines de rébellions de ce type depuis plusieurs années", confirme Jean-Louis Rocca, sinologue, directeur de recherche au Ceri/Sciences-Po à Paris.

C'est dans ce Sud chinois d’où est partie la « révolution industrielle chinoise » il y a trente ans, des milliers de villages comme celui de Wukan se sont métamorphosés en petites cités industrielles, mais les paysans ne sont pas pauvres. Beaucoup se sont enrichis en louant ou sous-louant des terres cultivables à des entrepreneurs, qui eux-mêmes ont dû avoir l’accord des autorités politiques locales.

Sur le fond, ces manifestants n’appellent pas au soulèvement général pour mettre à bas le gouvernement chinois ou le Parti communiste. Ils dénoncent les collusions et la corruption, mais veulent trouver un moyen de s’y retrouver également. Tout le monde cherche en priorité le maintien de la stabilité, nous ne sommes pas, comme dans les pays arabes actuellement, dans une logique de rupture. (source : AP)


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