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du 1 au 4 janvier 2012 (semaine 01)
 

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4 janvier 2012 - Espagne
UNE "MESSE DES FAMILLES" TRÈS POLITIQUE

La messe des familles, en plein air, sur la place de Colon à Madrid était devenue un rituel chaque fin d’année. Elle avait été lancée début 2008 par le diocèse de Madrid pour mobiliser les familles contre les politiques du gouvernement socialiste.

Cette immense messe en plein air, le 30 décembre, s'est déroulée pour la première fois sous un gouvernement du Parti populaire (PP) de droite. Un exécutif a priori plus proche de l’Église catholique que l’ancien gouvernement socialiste, qui a perdu les élections générales le 20 novembre.

Une bonne occasion, pour l’Église de rappeler au Parti Populaire l’importance des politiques familiales. D'ailleurs, l’évêque d’Alcala de Henares, président de la sous-commission de la famille et de la vie de la Conférence épiscopale espagnole, Mgr Juan Antonio Reig Pla, a affirmé qu’il attend du nouvel exécutif qu’il « respecte » l’institution familiale et qu’il la "protège" comme un « authentique patrimoine de l’humanité » .

Le meilleur cadeau de Noël que pourrait faire le nouveau gouvernement de Mariano Rajoy serait de « promouvoir des politiques familiales justes » , a-t-il même fait valoir.

Cette messe annuelle, à laquelle participent en majorité des familles du Mouvement néocatéchuménal, ne convient pourtant pas à tout le monde.

Le "Forum des curés", qui rassemble 120 prêtres de paroisses défavorisées, a déjà publiquement regretté que cette messe ne loue qu’un modèle familial qui « est éloigné » de celui projeté par Jésus-Christ et qui suppose une "réprobation publique" des autres types de famille.

Déjà, avant les élections générales, la Conférence des évêques n’hésitait pas à réclamer de nouvelles lois notamment sur le mariage, allusion à la législation autorisant le mariage homosexuel depuis 2005. "Nous devons attirer l’attention sur le danger que représentent certains choix législatifs qui ne protègent pas suffisamment le droit fondamental à la vie de chaque être humain, de sa conception à sa mort naturelle, et qui en arrivent à qualifier de droit ce qui constitue en réalité un attentat contre la vie", ajoutaient alors les évêques.

Interrogée, la vice-présidente et porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, a ratifié l’engagement de son parti de modifier partiellement la loi pour « préserver la vie » , sans spécifier de mesures concrètes. (source : AP)

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