Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 5 au 8 janvier 2012 (semaine 01)
 

-
8 janvier 2012 - Corée du Nord
"CARITAS INTERNATIONALIS" LANCE UN APPEL A L'AIDE

"Caritas Internationalis" a appelé la communauté internationale à intervenir d’urgence pour venir en aide à la population nord-coréenne, frappée par une grave crise alimentaire, alors que l’attention de la planète se concentre sur le "Cher Leader".

Le processus de transmission dynastique du pouvoir au profit de son fils Kim Jong-un ne doit pas faire oublier la véritable situation de la population nord-coréenne.

Le 21 décembre, "Caritas Internationalis a lancé un appel à l’aide à l’attention de la communauté internationale, la pressant de ne pas ignorer la situation de pénurie alimentaire aiguë qui frappe la population nord-coréenne. "Le message qui parvient de l’intérieur du pays est que les Nord-Coréens ont un besoin urgent d’aide alimentaire.

" La malnutrition qui sévit parmi les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées a rendu ces personnes si faibles que la moindre difficulté, le moindre événement auront des répercussions dramatiques. C’est un impératif humanitaire que d’aider la population nord-coréenne sans qu’elle soit otage des enjeux géopolitiques".

A l´automne dernier, une mission conjointe de l´Organisation des Nations Unies pour l´alimentation et l´agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM) avait déjà tiré la sonnette d´alarme:" Même si les récoltes de 2011 devaient être supérieures d´environ 8,5 % à celles de l´année précédente, le pays afficherait encore des besoins d´importations céréalières de 739.000 tonnes."

Une étude menée sur place révélait que seulement 6 % des foyers nord-coréens bénéficiaient d´un apport alimentaire acceptable. Il était estimé que sur les 24 millions d´habitants de la Corée du Nord, 3 à 6 millions avaient besoin de recevoir une aide alimentaire urgente.

Le régime nord-coréen ne semble pas en mesure de faire face par lui-même aux besoins annoncés. Si la production intérieure a augmenté, les capacités de transport à l´intérieur du pays semblent faire toujours défaut. La FAO indique également que les achats de produits alimentaires à l´étranger de Pyongyang sont en baisse cette année.

Mais la communauté internationale semble s´être lassée d´un régime qui n´autorise aucune transparence sur la distribution de l´aide sur le terrain. Le PAM avait ainsi lancé en 2011 un appel pour 300.000 tonnes de produits de base, mais les promesses des Etats n´avaient pas dépassé les 100.000 tonnes et seule une partie avait été effectivement livrée.

Quant à la Chine, si elle demeure l´un des derniers soutiens du régime, elle garde confidentiel le montant de son aide alimentaire à la Corée du Nord.

Avec le soutien financier de "Caritas Internationalis" et de catholiques sud-coréens, "Caritas Korea" construit un laboratoire à Pyongyang afin de produire des semences de pommes de terre exemptes de tout germe ou champignon. D´autres programmes visent à fournir médicaments et équipements à des hôpitaux ainsi qu´à vacciner les enfants en bas âge ou à équiper des jardins d´enfants.

Les catholiques sud-coréens se sont montrés généreux en 2011 pour financer ces programmes. En juin dernier, une opération spéciale, avec la célébration d´une messe, a été menée pour financer un convoi de 100 tonnes de farine et de nouilles instantanées au profit d´une maternité et d´un hôpital nord-coréens. Un autre convoi a permis l´acheminement de l´aide pour les jeunes enfants. De plus, l´équivalent de 105.000 dollars US en matériel médical a été envoyé à l´hôpital populaire Gang-Nam, dans la province de Hwanghae Nord.

Dans un pays où il est impossible de recouper les informations, il reste cependant certain que depuis la famine qui a fait entre 600.000 et un million de morts entre 1995 et 1999, le pays continue de souffrir de pénurie alimentaire chronique. Si à Pyongyang, capitale vitrine, les habitants paraissent correctement alimentés, le système de distribution centralisé de la nourriture ailleurs dans le pays ne peut répondre aux besoins de la population.

Les embryons de libéralisation du système de production agricole paraissent modestes et les marchés privés ou le marché noir ne peuvent s´y substituer. Selon le PAM, le prix d´un kilo de riz dépasse désormais le salaire mensuel moyen. (Source : Mepasie)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil