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du 5 au 8 janvier 2012 (semaine 01)
 

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8 janvier 2012 -
BENOÎT XVI NE RALENTIT PAS SES ACTIVITÉS

L'agenda des activités du Pape est particulièrement chargé dans les mois à venir, et s'il est de bon ton de parler de sa santé, Benoît XVI ne semble pas s'en soucier, d'autant qu'il nous fait connaître les autres soucis qui sont dans sa pensée.

" De sa santé on reparlera, fin mars prochain, " note Jean-Marie Guénois, journaliste à "La Croix", quand Benoît XVI s'envolera pour un long voyage de six jours au Mexique et à Cuba où l'étape de la ville de Mexico a été évitée pour préserver le Pape de problèmes cardiaques qu'il ressent en altitude.

Mais il est envisagé d'autres voyages, dont les dates dépendent plus des événements politiques que de la santé du Pape. Aucun voyage papal n'est jamais confirmé dans une situation politique trop instable.

Or c'est un sujet important, toujours vu de Rome, que le possible voyage de Benoît XVI au Liban. Il est prévu à l'automne. Le Pape devrait y remettre le résultat du Synode, tenu en 2010 à Rome, sur le Proche-Orient.

C'est d'Irak qu'est venue, en janvier 2009, la demande d'un Synode sur l'Église au Proche-Orient, par la voix de Mgr Louis Sako, archevêque chaldéen de Kirkouk, alors en "visite ad limina" à Rome. C'est à Rome que s'est tenue cette assemblée spéciale du Synode des évêques, voulue par Benoît XVI, du 10 au 24 octobre 2010.

C'est à Chypre, le dimanche 6 juin, au seuil de ce Proche-Orient tourmenté que Benoît XVI a présenté "l'Instrumentum laboris" , le document de travail élaboré à partir des réponses apportéespar les onze Églises catholiques d'Orient aux questions posées par les "Lineamenta".

Et ce synode a été totalement rattrapé et dépassé par l'actualité du « printemps arabe ». Ce phénomène désormais redouté est plutôt qualifié de « printemps musulman » à Rome même si la consigne officielle du « dialogue avec l'islam » est plus que jamais à l'ordre du jour.

L'année 2012 sera aussi largement occupée dans l'Eglise catholique par la célébration du cinquantenaire de l'ouverture du Concile Vatican II. Mais ces fastes seront curieusement contrariés, dans un sens comme dans l'autre, par le résultat de la négociation toujours en cours - et à l'issue incertaine en raison même du Concile Vatican II - entre les disciples de Mgr Lefebvre et le Saint-Siège.

Si elles échouent, c'est la politique de réconciliation et de continuité avec "la tradition", voulue par Benoît XVI pour justement "interpréter" le Concile Vatican II qui sera décriée comme un échec. Si elles réussissent, ce sera l'héritage de "l'esprit du Concile" qui sera considéré comme "miné" par un danger mortel.

Ces deux difficultés, le dialogue avec l'Islam, comme le retour des disciples de Mgr Lefebvre, ne pourront être absentes du synode mondial des évêques prévu en octobre prochain et consacré à la « nouvelle évangélisation ». La tâche est considérée comme « urgente ». Les évêques devront être en syntonie avec Benoît XVI très attentif à toutes ces questions.

L'ouverture de l'"année de la foi" , lancée à l'échelle mondiale par Benoît XVI pendant le Synode des évêques, sera ainsi confiée aux évêques et à tout le Peuple de Dieu pour que soit "revitalisée" cette foi qui est à la base de l'édifice catholique et que le Pape juge en crise au sein de l'Eglise. (source : AP et La Croix)



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