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11 janvier 2012- Chili
NOUS SOMMES DEVANT UNE SITUATION D'URGENCE

" Nous nous trouvons face à une situation d'urgence", déclare l'archevêque de Concepción, Mgr Fernando Chomali, affirmant sa solidarité aux familles qui souffrent des suites des dramatiques incendies qui ont eu lieu dans le sud du Chili.

Dans les seules communes de la zone de son diocèse, les incendies ont fait plus de 500 sans-abri et un mort, alors que plus d'une centaine de maisons, une grande entreprise et plus de 10.000 ha de forêt ont été la proie des flammes. "L'Eglise de Concepcion est choquée par ce qui arrive et mon appel à la solidarité concerne ceux qui souffrent parce que de nombreuses familles ont perdu leurs maisons et certains ont également perdu leur emploi ", a déclaré Mgr Chomali.

Une vague d'incendies de forêts dans le sud du Chili a viré au tragique avec la mort d'au moins 6 pompiers alors qu'ils combattaient les flammes. Ces incendies ont aussi pris une dimension politico-ethnique. Les autorités mettent en effet sur le compte d'activistes indiens Mapuche l'origine criminelle des feux.

Le président chilien Sebastian Pinera n'a pas hésité à déclarer le 5 janvier, à la télévision chilienne. " Nous avons décidé de déposer une plainte au pénal, n invoquant la loi anti-terroriste. Nous avons des informations fiables qui nous laissent présumer que derrière ces incendies il y avait une intention criminelle.", a déclaré le président chilien.

Ces incendies ont anéanti 56.000 hectares de forêt en Patagonie et jusque dans la région Biobio. Ce qui nourrit surtout ses soupçons, c'est la revendication récente, par un groupe Mapuche, de la destruction dans la même zone, et par le feu toujours, d'engins forestiers et d'un hélicoptère. Revendication justifiée par la mort, il y a quatre ans, d'un étudiant Mapuche victime du tir d'un policier.

Les Mapuches représentent 6 % de la population chilienne, soit un peu plus de 600 000 personnes. Ils sont majoritairement chrétiens (catholicisme et évangélisme) adaptés également aux croyances traditionnelles.

Depuis longtemps les Mapuches, première communauté indienne du Chili, donnent du fil à retordre au gouvernement, parce qu'ils s'estiment dépossédés de leurs terres ancestrales dans le sud du pays. (source : Apic et AP)

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