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du 9 au 11 janvier 2012 (semaine 02)
 

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11 janvier 2012-
A PROPOS DES VOEUX DU PAPE AU CORPS DIPLOMATIQUE

L'analyse du discours de Benoît XVI aux diplomates révèle ses orientations en géopolitique. C'est un pape européen, mais non pas "eurocentrique", qui réduit l'influence italienne dans le corps diplomatique des représentants du Saint-Siège.

"L'
Avvenire" , journal des évêques italiens, a relevé des informations détaillées sur «le rôle de l'Eglise catholique dans le scénario de la géopolitique mondiale".

Depuis l'année dernière, pour la première fois, les Italiens ne sont plus dans la majorité parmi les nonces. Et il y aura encore moins à l'avenir, étant donné la prépondérance de nouveaux nonces étrangers précédemment nommé par Benoît XVI. 36 nonces jusqu'à maintenant, dont seulement 13 Italiens.

A l'occasion du discours de cette année, on a beaucoup écrit aussi sur le fait qu'aucun des nouveaux cardinaux sont africains. Cela ne signifie pas que le Saint-Siège a un intérêt moindre pour la pastorale dans le continent. Le voyage du Pape au Bénin dit le contraire d'autant que, dans le même temps, en Afrique, le réseau des nonciatures a été renforcé avec deux nouveaux sites: le Burkina Faso en 2007 et au Libéria en 2008. En 2010, puis, en plus de celle présente dans le Timor oriental, en ont été nommés trois autres résidant en permanence dans trois pays africains: le Tchad, le Gabon et le Malawi.

La présentation des vœux aux membres du corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège est toujours l’occasion pour le Pape de revoir tous les ambassadeurs et pour ces derniers, de se retrouver tous ensemble. Un détail... après le protocole du dicours, Benoît XVI les a rassemblés autour de lui, pour une photographie de groupe.

Les impressions d'Anne Leahy, l’ambassadeur du Canada, en poste depuis 2008, qualiifient le discours de Benoît XVI de « fort et de cohérent » et en droite ligne avec ses précédentes interventions. "Lors de son discours, Benoît XVI est revenu sur le Printemps arabe et sur la situation prévalant actuellement au Maghreb et au Proche-Orient, admettant qu’il « est difficile actuellement de tracer un bilan définitif des récents événements et d’en comprendre pleinement les conséquences pour les équilibres de la Région.

" L’optimisme initial a cependant cédé le pas à la reconnaissance des difficultés de ce moment de transition et de changement, et il me semble évident que la voie adéquate pour continuer le chemin entrepris passe par la reconnaissance de la dignité inaliénable de toute personne humaine et de ses droits fondamentaux."

D'abord salué par le Doyen, M. Alejandro Emilio Valladares Lanza, ambassadeur du Honduras, il a ensuite reçu les voeux de tous les ambassadeurs à travers le Vice-doyen, M. Jean-Claude Michael, ambassadeur de la Principauté de Monaco.

Le Saint-Siège entretient actuellement des relations diplomatiques pleines avec 179 pays, auxquels il faut ajouter l'Union européenne et l'Ordre militaire souverain de Malte ainsi qu'une mission à caractère spécial: le Bureau de l'Organisation pour la libération de la Palestine. En ce qui concerne les organisations internationales, le Saint-Siège est présent à l'ONU en qualité d'Etat observateur et est, de plus, membre de 7 organisations ou agences onusiennes, observateur dans 8 autres et membre ou observateur dans 5 organisations régionales.

Il y avait dans la Salle Royale du Palais Apostolique 115 chefs de mission venus rencontrer le pape, accompagnés, pour 60 d’entre eux, de leur conjoint. Un record : en 2011, il y en avait respectivement 112 et 51. Les délégations étaient également composées de 160 autres diplomates.

Le Saint-Siège est le deuxième état dans le monde, derrière les seuls États-Unis, quant au nombre de pays avec lesquels il entretient des relations diplomatiques. Ces pays sont aujourd’hui 179, sans compter les relations avec les organisations internationales.

Parmi les très rares pays où aucun représentant du Pape n’est accrédité figurent la Chine et l'Arabie Saoudite.

Dans son discours, Benoît XVI a accordé une attention particulière à l’avenir des jeunes générations dans le monde entier. Il a défendu la vie naissante et la famille, la liberté d'éducation et la liberté religieuse. Il a rappelé les agressions contre les chrétiens au Nigéria et l’assassinat du ministre pakistanais Shahbaz Bhatti, un catholique.

Passant de l’Afrique du Nord au Moyen-Orient, de l'Irak à la Syrie, de la Somalie à la région des Grands Lacs, il a cité nommément les lieux de nombreux conflits. En revanche il n’a rien dit de certains autres endroits critiques, par une prudence qui est caractéristique de la diplomatie vaticane. En particulier, il n’a pas parlé de la Chine.

Pour des extraits de ce discours. (source : Service de presse du Vatican)

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