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du 12 au 15 janvier 2012 (semaine 02)
 

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15 janvier 2012- Belgique
UN MEMORANDUM À PROPOS DES ABUS SEXUELS

L’Eglise de Belgique présente un mémorandum pour une approche globale des abus sexuels, suite aux travaux de la Commission parlementaire qui a abouti entre autres à la constitution de tribunaux d’arbitrage en ces domaines.

Ces tribunaux ont pour mission l'arbitrage pour indemniser les victimes d’abus sexuels dont les faits sont prescrits aux yeux de la loi.

En présentant une brochure intitulée « Une souffrance cachée – Pour une approche globale des abus sexuels dans l’Eglise », la conférence épiscopale de Belgique entend être la réponse des évêques de Belgique et des supérieurs des Religieuses et Religieux de Belgique aux cas d’abus sexuels commis notamment par des membres du clergé.

L’ouvrage est divisé en deux parties. La première vise, entre autres, à tirer les leçons de récits douloureux entendus de la part des victimes et porte à rompre le silence et à ne pas ne pas laisser les abuseurs en paix. La seconde partie entend poser les jalons en vue du traitement et de la prévention des abus sexuels.

Dans leur présentation, les évêques et supérieurs religieux indiquent avoir été « profondément touchés par une vague de récits poignants d’abus sexuels au sein de l’Église catholique ». Ils précisent : « Évêques et Supérieurs religieux, nous avons d’abord gardé le silence. Ce silence n’était nullement de l’indifférence. Il n’avait rien de commun avec une volonté d’occulter les faits. Il révélait notre stupéfaction, nous courbions la tête sous le choc, nous demandant très sérieusement comment tout cela avait pu se passer ».

Les évêques référents pour les « abus sexuels », Mgr Guy Harpigny et Mgr Johan Bonny, parlant au nom de la Conférence épiscolpale, ont indiqué que « le mal infligé aux victimes par la non-reconnaissance des faits a rempli de confusion les responsables d’Église que nous sommes », ajoutant que les abus sexuels contredisent l’éthique et le message que l’Église voudrait diffuser.

« Nous ne pouvons réparer le passé mais voulons assumer une responsabilité morale pour collaborer à la reconnaissance et au rétablissement de la souffrance des victimes. Et d’abord, nous demandons pardon pour la souffrance que nous n’avons pu empêcher et nous nous engageons à traiter cette problématique différemment dans le futur », ont encore précisé les évêques.

Cinq lignes de force d’un nouveau plan d’action sont dressées et portent sur la volonté de se placer aux côtés des victimes, de rompre le silence, de collaborer à la reconnaissance et à la réparation, de ne pas laisser les abuseurs en paix et de veiller à la prévention dans le futur.

Un document fort et poignant qui reprend aussi les moyens mis en place pour réaliser ces objectifs et mentionnent les points de contacts auxquels les victimes peuvent s’adresser. (source : Cathobel)


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