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du 12 au 15 janvier 2012 (semaine 02)
 

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15 janvier 2012- France
LA CEF DIALOGUE AVEC LE GOUVERNEMENT

La laïcité, les aumôneries d’hôpitaux, l’accord sur la reconnaissance des diplômes conclu entre la France et le Saint-Siège, et les chrétiens d’Orient étaient au menu de la rencontre entre l’Église catholique et le gouvernement français, le 10 janvier

L’instance de dialogue entre le gouvernement et l’Église catholique, créée en 2002 par le gouvernement socialiste, s’est réunie pour la huitième fois mardi 10 janvier à l’hôtel Matignon sous la présidence du premier ministre François Fillon.

"La tonalité générale était extrêmement détendue et conviviale », assure le ministère de l’intérieur, qui est aussi en charge des instances religieuses. " Nos interlocuteurs catholiques se sont félicités de nos récentes initiatives, que ce soit le code de la laïcité, les correspondants “laïcité” dans les préfectures et les agences régionales de santé, ou encore les conférences départementales de la laïcité et souligné qu’elles contribuaient à une meilleure connaissance mutuelle".

À sa sortie de Matignon, le cardinal André Vingt-Trois ,le président de la Conférence des évêques de France (CEF) tenu à souligner à l’AFP « que le souci légitime de préserver la laïcité » ne devait pas « se retourner contre ceux qui ont une pratique normale de leur religion dans la société républicaine ».

« C’est un point de vigilance : pour résoudre quelques cas particuliers, on peut mettre des conditions qui peuvent être utilisées de façon tellement pesante que c’est l’ensemble des gens qui sont pénalisés », a-t-il avancé, évoquant plus globalement « un échange tout à fait positif et très libre ».

Quatre principaux points devaient être abordés durant cette réunion, la laïcité, l’aumônerie hospitalière et le droit à l’accompagnement spirituel, l’accord sur la reconnaissance des diplômes conclu entre la France et le Saint-Siège, et la défense des minorités religieuses.

Concernant les aumôneries hospitalières, « on a surtout insisté sur l’importance de l’information des malades, leur accessibilité, l’identité des lieux de culte afin de pouvoir reconnaître à quelle religion on s’adresse », a fait valoir le cardinal Vingt-Trois.

Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont et vice-président de la CEF, s’est ainsi félicité que, dans le nouvel hôpital de Clermont, un lieu de culte spécifiquement catholique ait été prévu et non un lieu interconfessionnel, où l'identité "cultuelle" est incompatible entre chrétiens, mulsulmans et juifs.

Par ailleurs, les noms et coordonnées des correspondants « culte et laïcité », qui viennent tout juste d’être désignés dans les Agences régionales de santé, ont été communiqués aux représentants de l’Église catholique.

Sur les chrétiens d’Orient, « on s’est beaucoup encouragés mutuellement en se disant qu’il y avait tout un travail à faire avec les pays en transition politique comme la Tunisie, l’Égypte, probablement demain la Syrie, afin que cela n’aboutisse pas à une “irakisation” de la société », a expliqué le cardinal Vingt-Trois. l’archevêque de Paris.

Sur ce sujet, le ministre chargé de la coopération a présenté une note de synthèse, soulignant que, « pour la France, il s’agit d’un enjeu diplomatique majeur qui s’inscrit dans sa politique intangible de défense des minorités et de respect des droits de l’homme ».

« La France a trois axes d’action : la défense des minorités religieuses dans le cadre politique plus large des droits de l’homme, l’identification de la situation plus spécifique des chrétiens d’Orient dans des contextes bien différents selon les pays et un soutien aux transitions démocratiques en cours, tout en continuant à défendre les principes auxquels elle tient. »

« Si, selon la formule d’Alain Juppé, “la ligne rouge” devait être dépassée, la France s’autoriserait à rappeler aux autorités concernées ses valeurs fondamentales », explique le ministre qui a également fait mention de la situation des chrétiens du Nigeria : « Dans ce pays, les chrétiens représentent la moitié de la population. La question n’est donc pas celle de leur nombre mais de cette réalité chrétienne en tant que telle qui est à protéger. Sinon les fondements mêmes du Nigeria en tant qu’entité seraient sérieusement entamés ».

La réunion s’est déroulée en présence de Claude Guéant, ministre de l’intérieur (en charge des cultes), Laurent Wauquiez, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Henri de Raincourt, ministre chargé de la coopération, et Nora Berra, secrétaire d’État chargée de la Santé.

Du côté catholique, le nonce apostolique en France, Mgr Luigi Ventura conduisait la délégation composée du cardinal André Vingt-Trois, Mgr Hippolyte Simon, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille, lui aussi vice-président de la CEF, Mgr Bertrand de la Soujeole, secrétaire de l’instance de dialogue et Mgr Antoine Hérouard, secrétaire général de la CEF. (source : AP)


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