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du 16 au 19 janvier 2012 (semaine 03)
 

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19 janvier 2012- Inde
LE BILAN DES PERSÉCUTIONS EN 2011


Les chrétiens ayant fait l'objet d'agressions, d'attaques et de persécutions en 2011 sont au nombre de 2.144 sans compter leurs familles, parents et amis, qui sont des victimes indirectes. Les prévisions parlent d'une augmentation pour 2012.

Dans la majorité des cas, elles sont l'oeuvre de groupes extrémistes hindous, d'après le rapport de 2011 relatif aux persécutions en Inde, et publié par le « Catholic Secular Forum » (CSF), organisation oecuménique fondée par des catholiques indiens et soutenue par le cardinal Oswald Gracias, Archevêque de Bombay.

Le Rapport dresse un sombre bilan, dans lequel la violence antichrétienne des hindouistes radicaux est qualifiée de « virus qui infecte la société ». En effet, les persécutions « sont devenues plus répandues et elles intéressent presque tous les Etats du pays ».

Au moins 1.000 familles chrétiennes ont été touchées par ces attaques. Le texte met en évidence 250 crimes graves et soulève des questions importantes en ce qui concerne la liberté de foi, l'abus des droits humains et des droits constitutionnels.

Selon le CSF, les événements recensés représentent seulement ceux qui sont connus et dénoncés par les medias. Si l'on ajoutait ceux qui n'ont pas été enregistrés, le nombre total pourrait tripler, estime CSF.

L'État qui a le triste privilège d'être au premier rang est le Karnataka, au sud de l'Inde. Sur ce territoire, se sont en effet vérifiés en 2011 plus de 1.000 attaques contre des chrétiens, soit « une moyenne de 3 à 5 attaques par jour ». Suivent d'autres Etats comme l'Orissa, le Gujarat, le Madhya Pradesh et le Chhattisgarh.

Les principales victimes sont les enfants et les femmes. Les enfants, « observateur sans défense des crimes », subissent des effets tels que la privation de l'instruction primaire, la malnutrition, la vie dans les camps de réfugiés, la peur et l'insécurité financière, les abus et le travail des mineurs.

Les femmes sont également vulnérables : religieuses, soeurs, femmes ou filles de pasteurs ou de responsables des communautés, elles sont prises pour cible au travers de viols et de harcèlement sexuel.

Le juge Michael F. Saldanha, commentant le Rapport, a réclamé l'attention nationale et internationale, affirmant que « la police, la bureaucratie et la magistrature donnent l'impression d'avoir abdiqué leur devoir ». Sont désormais clairement pris pour cible les chrétiens, surtout ceux issus des populations tribales et Adivasis, les communautés en question étant des objectifs faciles avec de faibles craintes de rétorsions.

Selon les groupes extrémistes hindous, les missionnaires chrétiens convertissent de force, par la fraude et la séduction et donc « représentent une menace pour l'hindouisme ». Cette thèse, a déclaré le Pr. Puniyani, est démentie par les faits, vue que le pourcentage de chrétiens en Inde a diminué, passant de 2,6% en 1972 à 2,44% en 1981 à 2,3% en 2001. (source : Fides)


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