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du 16 au 19 janvier 2012 (semaine 03)
 

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19 janvier 2012-
L' ANNIVERSAIRE DE L'ORDINARIAT ANGLO-CATHOLIQUE

Voici un an, était créée la structure d’accueil pour les anciens anglicans gallois et anglais qui souhaitaient intégrer l’Église catholique romaine, l’ordinariat personnel de Notre-Dame de Walsingham.

" Je pensais que cet événement n’arriverait jamais et, depuis, le temps est passé vite, très vite", assure le P. Keith Newton, l’un des trois évêques dont la communion avec l'Église de Rome en avait provoqué la formation. Cet ancien évêque anglican de Richborough, marié et père de trois enfants, a pris la tête de l’ordinariat, chargé de faire entrer prêtres et fidèles dans cette première structure « anglo-catholique ».

Pour rappel, ce nouvel ordinariat fut le premier fruit concret de la Constitution apostolique « Anglicanorum coetibus » de Benoît XVI, publiée le 4 novembre 2009, et établissant les normes pour l’entrée dans l’Eglise catholique de fidèles anglicans, à travers le monde.

L’ordinariat créé en Grande-Bretagne possède une juridiction ecclésiastique spécifique, similaire à un diocèse, avec à sa tête un « ordinaire ». Ce dernier peut être un évêque ou un prêtre. Il possède alors la même autorité et les mêmes responsabilités de droit qu’un évêque diocésain. Il est membre « ex officio » de la Conférence des évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles.

La joie affichée le dimanche 15 janvier par les fidèles ne gomme cependant pas les difficultés rencontrées, car le chemin ne fut pas facile et ne l'est pas encore.

" Financièrement, la situation n’est pas simple, admet le P. Keith Newton. Nous ne sommes que 60 prêtres, la plupart d’entre nous n’ont pas de paroisse et nos revenus sont donc réduits. Nous recevons de l’argent de plusieurs donateurs et d’un nombre croissant de paroisses, donc la situation s’améliore, lentement. Mais nous avons encore besoin de soutien."

A cela, s’ajoutent des difficultés d’ordre psychologique. Le P. Christophe Lindlar regrette d’être séparé de ses anciens amis anglicans. « Je ne revois aucun de mes anciens collègues ou amis anglicans, explique-t-il, un léger soupir dans la voix. La coupure a été trop dure. »

Mais toutes les situations ne sont pas pénibles, comme celle du diacre David Lloyd : " Mon père est prêtre anglican. Forcément, nous avons eu de nombreuses discussions lorsque je lui ai fait part de ma volonté de rejoindre l’Église catholique romaine. Mais il est très libéral, ouvert aux opinions des autres, et il m’a dit qu’il fallait que je suive ma voie." (source : La Croix)


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