Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 19 au 22 janvier 2012 (semaine 03)
 

-
22 janvier 2012 - France
UNE NOUVELLE SITUATION POUR L'ORTHODOXIE RUSSE


Un nouveau chapitre s'ouvre dans la vie de la cathédrale Saint Nicolas à Nice. Depuis des années, les fidèles étaient divisés en ceux qui souhaient réintégrer l’Eglise russe et ceux préféraient rester dans la juridiction de Constantinople.

Les clés de la cathédrale ont été remises le 16 décembre aux représentants de la Fédération de Russie. C’était l’aboutissement d’un long et difficile procès en justice dont l’objectif était de restituer l’édifice à l’Eglise orthodoxe russe. " C'est aussi une difficile période de transition", déclare son nouveau recteur, l'archiprêtre Nicolas Ozoline.

"En effet, pendant de longues années la vie de la communauté a été marquée par sa division entre ceux qui aspiraient à réintégrer l’Eglise russe et ceux qui tenaient à se maintenir sous l’omophore du patriarcat de Constantinople. Maintenant que la cathédrale a été restituée à l’Eglise orthodoxe russe cette hostilité s’est à nouveau manifestée. Les décisions que prend le recteur peuvent, dans ce contexte, être perçues comme un signe de soutien à l’un à l’autre de ces deux groupes."

" La Fédération a déployé de grands efforts pour que la cathédrale soit restituée à l’Eglise orthodoxe russe. Ce n’est certainement pas pour que la paroisse devienne un club fermé. "

Le P. Nicolas est né et a été formé à Paris mais c’est en Russie que se situe la période la plus active de sa vie. Au début des années 90, l’émigration russe en Europe occidentale s’est divisée en deux camps : les uns estimaient que, le régime soviétique étant tombé, le temps était venu de retourner en Russie et de s’y montrer utile en appliquant ses savoirs ; d’autres ont jugé qu’il n’y avait aucune raison de regagner le pays ou de réintégrer l’Eglise orthodoxe russe.

Le P. Nicolas appartenait au premier de ces deux groupes. En 1992 il vient en Russie, et, en 1997, il y est ordonné prêtre et nommé à l’église Saint Nicolas dans l’île de Kiji au Nord du pays). Cette paroisse tombait littéralement en ruines. Le recteur précédent avait souffert le martyr pour le Christ : il y a 60 ans, il avait été assassiné par les Soviets.

C’est de l’île de Kiji, en Carélie, que le père Nicolas est venu à Nice pour insuffler une vie nouvelle à la cathédrale Saint Nicolas.

" Et les choses ne sont guère plus simples qu’en Carélie", dit encore le n nouveau recteur. "Les changements qui, alors, se produisent dans la vie de la communauté et de la paroisse sont une période souvent douloureuse. Cela d’autant plus quand il s’agit d’une église devenue le foyer de la communauté russe de la région.

Les murs de Saint Nicolas sont imprégnés d’histoire. C’est la cathédrale russe la plus grande d’Europe, sa beauté et ses dimensions produisent une impression inoubliable.

Le P. Nicolas, depuis plusieurs années, s'entretenait avec son prédécesseur, le P. Jean Gueit. " De tout cœur, je tiens à lui exprimer ma gratitude : nous avons pu ensemble, dans la paix et la dignité, ouvrir un chapitre nouveau dans la vie de la cathédrale. Démentant de nombreux pronostics nous avons réussi à trouver une conclusion heureuse à la difficile étape qui avait précédé."

Actuellement la cathédrale est dans un état déplorable qui demande des travaux de réfection considérables. C’est la Fédération de Russie qui assumera dans son intégralité le coût de la restauration de Saint Nicolas. L'on attend actuellement du Ministère de la culture français les conclusions de ses experts. L’essentiel, et comment ne pas s’en réjouir, est que les travaux nécessiteront pas l’interruption des offices qui se poursuivront pendant le temps que prendra la réfection!

La Fédération a déployé de grands efforts pour que la cathédrale soit restituée à l’Eglise orthodoxe russe. Ce n’est certainement pas pour que la paroisse devienne un club fermé. (source : Orthodoxie)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil