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26 janvier 2012-
POUR DES ESPACES DE CONFIANCE ET DE TRANSPARENCE

«Les Églises ne devraient pas hésiter à aborder les thèmes touchant à la santé. Tant que nous garderons des œillères, nous contribuerons à favoriser une culture du silence», a déclaré la doctoresse indienne Elizabeth Vadakekara,

Elle intervenait à l'occasion d'un colloque du Conseil œcuménique des Églises (COE) qui s'est tenu du 16 au 18 janvier au Centre œcuménique, à Genève, sur le thème «Espaces sûrs – transformer les communautés de foi».

" Nous devons, dit-elle, entretenir un dialogue ouvert et sans exclusive sur les questions relatives à la santé mentale et physique, afin de pouvoir établir des espaces sûrs où les citoyens peuvent exprimer leurs préoccupations dans un cadre de respect et de confiance mutuels."

Ce colloque réunissait des représentants des Églises et des agences religieuses du monde entier, forts d'une expérience couvrant de nombreux domaines, allant de la prestation des soins de santé aux questions de genre, en passant par les droits de la personne, le plaidoyer contre la violence sexospécifique et le VIH et sida.

Organisé à l'initiative du projet "Santé et guérison" du COE en collaboration avec les projets "Les Femmes dans l'Église et la société" et "Les Jeunes dans le mouvement œcuménique", le colloque s'était donné pour objectif de remettre en question les tabous liés à la maladie, de favoriser des lieux confidentiels permettant d'étudier des questions sensibles sans porter de jugement et de donner aux Églises les moyens de créer des espaces sûrs au sein de leurs communautés.

Les participants et les participantes ont abordé un vaste éventail de thématiques, comme la santé mentale, le cancer, la mort, la stigmatisation induite par la maladie, la violence sexospécifique, les abus et la sexualité. Diverses études de cas ont été évoquées et les participant-e-s ont analysé les obstacles et difficultés qui touchent les communautés au moment de traiter les questions de santé.

Dans ces domaines, ils ont insisté sur la nécessité de créer des espaces sûrs au sein de la famille, de la paroisse et de la collectivité. La question de la participation des autorités et des dirigeants a également été abordée, car elle est jugée essentielle pour construire des communautés saines au moyen d'une formulation et d’une mise en œuvre positives des politiques.

Pour mieux concrétiser leurs réflexions, ils ont proposé un cadre analytique afin de permettre l'auto-évaluation des espaces sûrs dans les communautés et les Églises. Des directives ont en outre été suggérées pour aider les communautés religieuses à être accueillantes, ouvertes à toutes et tous et mutuellement redevables.

Également, de nombreuses questions éthiques et théologiques relatives à la création d'espaces sûrs ont été soulevées.

Pour tous les participants, ce colloque futt une réussite. " Ce genre de discussions fait porter une responsabilité plus grande sur les Églises pour qu'elles soient des espaces de confiance et de transparence contribuant à la sécurité physique, psychologique et spirituelle."

Cette initiative contribuera aux préparatifs de la Dixième Assemblée du COE, qui se déroulera à Busan en Corée, en 2013, sur le thème «Dieu de la vie, conduis-nous vers la justice et la paix». (source : COE)

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