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du 23 au 26 janvier 2012 (semaine 04)
 

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26 janvier 2012- France
CETTE SITUATION VA ENGENDRER UN DÉSORDRE CERTAIN

" Un peu plus d’humanité, de charité, de dialogue  nous auraient paru souhaitables et plus évangéliques." Même si c'est à cause d'une erreur de procédure qu'a été cassée la sentence prise par Mgr Brunin, alors évêque d’Ajaccio.

En effet cette décision d'une Congrégation romaine provoque un grave malaise dans les communautés chrétiennes en Corse, par ses relents d'un juridisme certain mais loin de la pastorale,.

Et ceci d'autant plus que le "couperet" du jugement ne dit rien sur le bien fondé de la décision de la Congrégation du Clergé, laquelle avait confirmée la décision de révocation prise par l’Evêque à l'égard du curé de Corte, qui est
réintégré suite à cette décision juridique romaine, qui semble ignorer ce qu'avait préconisé la Congrégation romaine du clergé.

La sentence a été rendue publique le mardi 24 janvier. Mais elle était connue dans l’île de Beauté depuis une semaine au moins, provoquant un sentiment de malaise dans l’Église. Le P. Roger Dominique Polge, ancien curé de Corte, qui avait été révoqué de sa charge par Mgr Brunin, alors évêque d’Ajaccio, suite à une période d’affrontements particulièrement durs et médiatisés.

En réponse à cette sentence d'annulation, a été publié un manifeste des Chrétiens engagés au service de l’Eglise qui est en Corse en communion avec des membres du presbyterium, prêtres et diacres.

"
Nous avons été douloureusement surpris par l’annonce du retour à Corte de l’abbé Polge.

" Nous prenons acte de l’erreur de procédure, erreur mettant en cause le jugement mais qui ne dit rien sur le bien fondé de la décision de la  Congrégation du Clergé, la quelle confirmait la décision de révocation prise par l’Evêque.

" Nous trouvons tout à fait légitime que la Signature Apostolique est jugé selon le droit de l’Eglise.

" Mais les problèmes qui avaient conduits à la révocation de ce Prêtre demeurent entiers.

" Depuis deux ans, date de sa révocation, rien nous semble –t-il n’a été fait en ce qui concerne la mise en application des préconisations faites par la Congrégation du Clergé, laquelle Congrégation à Rome, avait entériné la décision prise par l’Evêque diocésain.

" Nous ne voyons pas aujourd’hui comment ce Prêtre peut assumer une charge pastorale dans les mêmes conditions que celles qui ont conduit à sa révocation il y a deux ans !

" Nous en appelons au respect d’une communauté qui a beaucoup souffert et qui avait retrouvé après deux années difficiles un début de paix et de sérénité.

" Nous ne souhaitons en aucune façon polémiquer ni remettre en cause une décision qui ne nous appartient pas, mais nous voulons faire part de notre incompréhension, de notre désarroi face à une hiérarchie qui se soucie apparemment peu de la violence faite à une communauté et à l’Eglise qui est en Corse. 

" Un peu plus d’humanité, de charité, de dialogue  nous auraient parus souhaitables et plus évangéliques.

Cette situation va engendrer un désordre certain dans le diocèse : la participation de beaucoup de Chrétiens engagés aux actions de l’Eglise, la collaboration de Prêtres et Diacres sera rendue plus difficile voir impossible dans une Eglise où les erreurs de droit sont davantage prises en considération que le bien et la sanctification du peuple de Dieu."

Ont signé ce manifesté au nom des communautés chrétiennes de Corse : le P. Olive Tgliazzucchi, Curé de Saint Jean Baptiste à Bastia, et ancien Vicaire Episcopal. Le Dr. François Pernin, ancien secrétaire général du conseil diocésain de pastorale. (source : AP)


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