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du 27 au 29 janvier 2012 (semaine 04)
 

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29 janvier 2012- Afrique du Sud
CONTRE LES PROGRAMMES NUCLÉAIRES


Une mobilisation générale de la société et des Églises, a été lancée pour s’opposer au programme de développement de l’énergie nucléaire défendu par le gouvernement.

L’appel vient d’être lancé par la" Communauté de foi de l’Institut environnement d’Afrique du Sud" (Southern african faith communities’ environment institute), qui est composée des représentants des différentes confessions religieuses du pays (Eglise anglicane, Eglise catholique, Eglise protestante, Islam, Hindouisme).

Dans une déclaration, signée, au nom de la communauté, par son directeur exécutif, le révérend Geoff Davies, et publiée le 20 janvier sur le site Internet, elle estime que les dirigeants sud-africains semblent ignorer ce qui s’est passé à Fukushima, en projetant de construire pas moins de six réacteurs nucléaires en Afrique du Sud. Selon la déclaration, les technocrates qui prônent le nucléaire apparaissent comme convaincus de leur infaillibilité.

" Compte tenu des risques immenses de l’énergie nucléaire, révélés par les incidents de Fukushima et d’autres, nous sommes étonnés que notre propre gouvernement continue de poursuivre l’option nucléaire", déplore la communauté, qui évalue les coûts de construction de ces centrales nucléaires à un milliard de dollars. Des investissements colossaux qui ne prennent pas en considération les coûts de gestion des déchets nucléaires et leur traitement. Alors que la gestion des déchets de la centrale de Koeberg n’est pas encore assurée…

Tout en saluant l’exemple des communautés religieuses du Japon, désormais mobilisées pour s’opposer à toute promotion du nucléaire civil, la SAFCEI se félicite de l’appel des évêques catholiques du Japon, pour l’arrêt immédiat de toutes les centrales nucléaires.

Car, rappelle-t-elle, l’énergie nucléaire pose de nombreux problèmes moraux. Il y a, entre autres, les risques sans fin pour les populations, le coût sur les générations futures, au mépris de la Constitution sud-africaine qui garantit l’équité entre les générations, les risques de prolifération nucléaire et son utilisation pour des armes, le danger constant des accidents nucléaires, les risques de sécurité et de la culture du secret, inhérentes à la technologie nucléaires, la responsabilité limitée des planificateurs nucléaires, qui sont rarement disponibles pour être tenues responsables de leurs grands projets en cas d’échec.

" Ces dangers moralement immenses devraient faire taire ceux qui prétendent que l’énergie nucléaire est vitale pour des raisons économiques", souligne le texte. (source : Apic)

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