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du 27 au 29 janvier 2012 (semaine 04)
 

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29 janvier 2012- Chine
REPLACER LE CONGRÈS DANS LES CONTEXTES SOCIAUX

A l'automne prochain, 2270 délégués se retrouveront pour le 18ème Congrès du Parti communiste chinois, répartis en 40 délégations : les 31 provinces et 9 autres pour les organisations du Parti. Sa préparation marque l'aujourd'hui des chinois.

Tous les 5 ans, l’événement, qui entérine les modifications et amendements de la Constitution, constitue la plus importante échéance de la vie politique chinoise. Par le truchement du rapport du Secrétaire Général, œuvre collective et consensuelle, à laquelle participent également les anciens dirigeants à la retraite, le Congrès établit un bilan de l’action passée et définit les lignes directrices pour l’avenir du pays.

Par le niveau d’appréciations ou de critiques, il endosse, promeut ou au contraire récuse les idées et les actions des différents courants politiques et du gouvernement, contribuant par là même à faire ou défaire la carrière des hauts dirigeants du pays, dont la désignation est formellement entérinée à cette occasion.

Il serait cependant erroné de croire que rien ne bouge et que le Congrès reste une simple chambre d’enregistrement au service d’un système figé. Depuis le 17ème Congrès, la « démocratie interne » place les responsables face au risque d’être désavoués par un vote où les candidats sont plus nombreux que les sièges. En 2007, elle avait été appliquée pour la désignation du Comité Central (221 candidats pour 204 sièges). Certains réclament qu’elle soit étendue de manière proportionnelle à tous les niveaux de la machine du pouvoir.

Le Congrès sans doute réajuste la Constitution, mais il "incorpore les avancées idéologiques" majeures qui sont autant de tentatives d’adaptation, au demeurant pas toujours réussies, aux réalités de l’époque.

Pendant des mois, et proche des réalités de chaque province comme de chaque chaque grandes institutions, bancaire et industrielle y compris, des débats d'idées, de personnes et de situations sont l’occasion de mesurer les divergences entre le pouvoir et la société.

Les problèmes religieux n'en sont pas ignorés entre les diverses instances comme l'association patriotique catholique chnoise, et les évêques qu'ils soient ou non reconnus par Rome.

Benoît XVI, qui refuse cette division de l'Église, reconnaît régulièrement certaines des nominations d' évêques de l’Église dite officielle. Pour le pape il n’y a qu’une Église de Chine, mais tout peut être différent dans la pratique, selon les diocèses, les provinces et les régions "autonome" comme Hong Kong ou Macao.

Les autorités chinoises se disent prêtes à « pleinement prendre conscience de l’importance de la culture », Et elles précisent : « Le renouveau de la Chine doit être accompagné par la force de la culture chinoise. Le Parti rassemblé doit faire bloc pour maîtriser les nouvelles attentes spirituelles et culturelles du peuple chinois et de tous les groupes ethniques ». L'influence de la pensée du P. Matteo Ricci peut devenir aussi une réponse à ces "nouvelles attentes spirituelles."

Le constat qui se déroule auprès des citoyens, sans modifier la ligne "officielle" du Comité Central, peut conduire les instances régionales à tenir compte d'une évolution nécessaire, même dans le domaine religieux, en particulier auprès de la classe moyenne, principale bénéficiaire de la croissance, et dont les enfants s'en vont étudier dans d'autres cultures marquées par la foi religieuse.

Aux Églises chrétiennes locales de ces pays d'accueil d'en tenir compte de leur côté, ne serait-ce quà l'occasion des échanges de jumelage entre une ville occidentale et une ville de Chine. (source : AP)


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