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du 30 janvier au 1 février 2012 (semaine 05)
 

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1 février 2012- Gabon
LA PROGRESSION DES CRIMES RITUELS

Au Gabon, lors d'une assemblée plénière du dimanche 15 au samedi 21 janvier à Libreville, l’Église catholique s’est engagée dans la lutte contre les crimes rituels, un phénomène qui prend chaque année de l’ampleur dans le pays.

" Les auteurs et les commanditaires de ces actes crapuleux ne doivent pas rester impunis. Car, la vie est un don de Dieu. Et à ce titre, elle ne doit en aucun cas être détruite pour quelque avantage que ce soit".

L’Église catholique répond ainsi favorablement à une demande de l’Association de lutte contre les crimes rituels au Gabon. Le président de l’ALCR, Jean Elvis Ebang Ondo, avait prôné le mercredi 18 janvier devant les évêques la mise en place d’une structure permanente de l’Église qui aurait pour missions l’éducation et la sensibilisation de la population sur le danger des sectes, des loges et des pratiques traditionnelles occultes, le soutien des familles victimes de crimes rituels et l’accueil des personnes converties, et enfin une action pastorale qui s’appuie notamment sur la prière universelle pendant les célébrations.

D’ores et déjà, les évêques ont décidé de faire chaque année du 28 décembre, fête des saints Innocents, une journée de prière « pour les victimes innocentes de toute forme de violence ». La commission "Justice et Paix" a été chargée de suivre le dossier.

Des familles, dont leurs enfants morts avaient été retrouvés mutilés sur une plage de Libreville, ont fondé l'ALCR en 2005, afin de « défendre la vie humaine », de soutenir les parents des victimes, et de participer aux réunions nationales et internationales sur les droits de l’homme.

Jean Elvis Ebang Ondo a publié en juillet 2010 un Manifeste contre les crimes rituels au Gabon (L’Harmattan), qui montre que depuis 1990, 90 enfants de 0 à 18 ans auraient été victimes de ces mutilations, tous sexes confondus, et 75 adultes de 19 à 59 ans.

Selon l’auteur, « les adeptes des crimes rituels » sont à « la recherche d’honneurs et de pouvoir » et font partie, « en règle générale, de la classe dite des ayants droit, c’est-à-dire bénéficiant de tous les avantages liés à cette position. (source : Apic)


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