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du 2 au 5 février 2012 (semaine 05)
 

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5 février 2012- Inde
ILS CONNURENT UNE JOURNÉE DE TERREUR

Le 30 janvier, une centaine d´extrémistes hindous ont pénétré sur le campus de l´Institut universitaire jésuite Saint Joseph d´Anekal, dans les environs de Bangalore en Karnataka, réclamant l'arrestation du P. Mendonca.

Le Père Melwin Mendonca a été appréhendé sans aucun chef d´inculpation, puis relâché quelques heures plus tard.
Des étudiants, intervenus pour le protéger ont été frappés et blessés. Les attaquants ont fait stopper tous les cours sous le prétexte que le drapeau national n´avait pas été hissé, la veille, lors de la Fête de la République indienne.

"L´exposition du drapeau était un prétexte. Certains responsables hindous demandent à ce que soit révoqué le permis permettant à notre institut d´exercer sa mission éducative. Ils réclament qu´aucune licence relative à des instituts d´éducation ne soit concédée aux chrétiens parce que, selon eux, ils détruisent la culture de l´Inde. Nous avons de nombreux cas similaires au Karnataka où les chrétiens sont persécutés", a déclaré le Père Mendonca, devant la presse, après ces événements.

Les membres des groupes radicaux hindous "Vishwa Hindu Parishad", "Bajrang Dal", "Rashtra Sakthi Sene" et "Karnataka Rakshana Vedike" affichent clairement leur hostilité aux chrétiens et à leurs instituts. Selon le Père Mendonca, ils sont soutenus par les institutions civiles et les forces de sécurité. Le Jésuite relève en outre que des conseillers municipaux de la ville étaient présents lors de l´émeute.

Lorsque les Jésuites ont appelé la police, « l’inspecteur et les agents se sont contentés d’être spectateurs des violences, permettant même que l’agitation sur le campus dure encore pendant deux heures ».
Il n’a pas été permis au Père Melwin Mendonca de faire alors une déclaration.

Lorsqu’il a été relâché, la police n’a pas même voulu enregistrer une réclamation pour l’agression personnelle, l’entrée illégale sur le Campus et les coups et blessures infligés aux étudiants.

L’Institut universitaire Saint Joseph existe depuis plus de 40 ans à Anekal. Il accueille actuellement 378 étudiants dont 200 sont des dalits ou des membres des plus basses castes alors que 60 autres appartiennent à des groupes indigènes. (source :
Fides)

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