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du 2 au 5 février 2012 (semaine 05)
 

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5 février 2012-
LA NÉCESSITÉ D'UN TÉMOIGNAGE COMMUN

Le comité conjoint de la Conférence des Églises d’Europe et du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe s’est retrouvé du 26 au 28 janvier à Genève pour affirmer la solidarité des Eglises d’Europe avec les chrétiens persécutés.

La KEK et le CCEE voulaient ainsi mettre l’accent sur la nécessité d’un témoignage commun des chrétiens face aux nouveaux défis spirituels, démographiques, politiques et économiques qui se présentent à l’Europe.

Dans leur communiqué final, les participants de cette rencontre se disent solidaire notamment avec les chrétiens du Moyen Orient et en particulier en Égypte et en Syrie et préoccupés par de la violence qui fait de nombreuses victimes parmi les chrétiens au Nigeria.

C'est un engagement œcuménique qui implique tous les chrétiens, et pas uniquement un petit nombre de spécialistes. Ils appellent les chrétiens de toutes confessions à un « témoignage commun » pour faire face aux nouveaux défis qui se posent aujourd’hui au vieux continent.

Dans son allocution d’ouverture, rapporte le communiqué, le président de la KEK, le métropolite Emmanuel de France, a fait observer que la crise économique actuelle est un phénomène qui « suscite des questions quant à la capacité de l’Europe de mettre en œuvre une politique durable pour l’Union Européenne ».

« Œuvrer en faveur de l’œcuménisme n’est pas seulement un effort humain », a dit pour sa part le président du CCEE, le cardinal Péter Erdö, primat de Hongrie, précisant : « C’est aussi une tâche spirituelle qui requiert les prières de tous les chrétiens, conscients que l’unité visible est un don de Dieu ».

Pour le Rév. Alister McGrath, professeur de théologie au King’s College de Londres, les Eglises doivent montrer qu’ « elles sont porteuses d’un message de modération, tant historique que contemporain », tout en se montrant « capables de créer du capital social, de promouvoir la tolérance, et surtout d’encourager des modes de penser qui évitent le fanatisme ». Dans certaines régions d’Europe, le « nouvel athéisme » s’est accompagné d’un nouvel intérêt pour la question de Dieu, a-t-il observé.

Le professeur Gian Carlo Blangiardo, professeur de démographie à l’université de Milan Bicocca, s’est quant à lui penché sur les défis démographiques auxquels sont confrontées les Eglises et la société, selon la même source. Soulignant les changements démographiques dus à une forte baisse de la natalité dans les pays européens et donc, au vieillissement de la population, et conduisant à de nouveaux modèles de vie familiale (baisse du taux de nuptialité et hausse du nombre d’enfants naissant hors mariage), il a demandé aux Eglises de trouver des moyens pour fortifier la famille.

Mgr Matthias Heinrich, évêque auxiliaire de Berlin, a pour sa part insisté sur l’importance de « transmettre le message chrétien en paroles et en actes », laquelle transmission nécessite d’une « évangélisation intérieure » pour renforcer la foi des chrétiens au sein de l’Eglise et les préparer à l’« évangélisation extérieure » de la société.

Pour le Rév. Rauno Pietarinen, de l’Eglise orthodoxe de Finlande, « l’Eglise doit être capable de faire naître l’espérance même dans les situations que les hommes jugent désespérées ». Et partagé par Mgr Jozef Michalik, archevêque de Przemysl, qui a insisté sur la nécessité d’ « une présence constante » des chrétiens dans la vie publique, estimant que, dans nombre de domaines, le monde attend « un témoignage du courage de la foi ».(source : CCEE)


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