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du 6 au 9 février 2012 (semaine 06)
 

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9 février 2012-
LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL SUR LES ABUS SEXUELS

Le premier symposium international d'une telle ampleur sur les abus sexuels dans l’Eglise s’est ouvert le lundi 6 février à l’Université grégorienne de Rome, afin de réaffirmer la volonté de l’Eglise de réagir avec détermination en ce domaine..

Après plusieurs années marquées par la révélation de scandales de pédophilie au sein du clergé catholique, essentiellement en Occident, cette rencontre se base sur un échange d’expériences dans la lutte contre ces crimes et entend déterminer les dispositions indispensable à venir, comme le souligne le titre choisi : « Vers la guérison et le renouveau ».

En présentant ce symposium, le P. Hans Zollner, jésuite, responsable de la rencontre a tenu à faire cette remarque : " Aucune organisation, ni aucun Etat n’a organisé un événement similaire." Au micro de Radio Vatican, Mgr Charles Scicluna a expliqué que l’Eglise veut une politique claire et efficace en réponse au dramatique phénomène des abus sexuels commis au sein de l’Eglise.

Ce symposium : « Vers la guérison et le renouveau » durera quatre jours et verra la participation d’une centaine évêques du monde entier, d’experts et de cardinaux de la curie romaine.

Parmi ces intervenants et les participants, le ‘promoteur de justice’ de la Congrégation pour la doctrine de la foi Mgr Charles Scicluna, des représentants de quelque 110 conférences épiscopales à travers le monde, plusieurs responsables d’ordres religieux, car il s’agit d’expliquer que le phénomène n’est pas seulement occidental.

Un message de Benoît XVI aux participants a été lu à l’ouverture des travaux.

Il est à noter tout particulièrement l'intervention de Marie Collins, victime d’un prêtre de Dublin alors qu’elle était enfant. Venue d’Irlande pour témoigner,elle a souhaité que cette rencontre ne soit pas une simple opération marketing de l’Eglise. D'ailleurs son témoignage a constitué un temps fort dans le déroulement du colloque.

Cette Irlandaise reconnaît que son rapport avec l’Eglise « est passé par des moments très difficiles », mais elle a affirmé qu’elle a tenu à venir à Rome pour s’assurer que l’Eglise entendait protéger le plus grand nombre d’enfants aujourd’hui et à l’avenir.

Si elle déplore que les directives ecclésiales en la matière aient longtemps été ignorées par nombre de responsables d’Eglise, elle juge désormais que l’Eglise est en mesure de « devenir protagoniste de la protection des enfants dans le monde entier » et a souhaité que les responsables d’Eglise demandent désormais pardon à l’ensemble des victimes.

Commentant les travaux, le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a réaffirmé l’engagement du Pape, soulignant également à quel point les avancées réalisées par l’Église pourraient être utiles à l’ensemble de la société.

Point de vue partagé par le P. Edenio Valle, expert auprès de l’épiscopat brésilien. Constatant que, dans son pays, l’Église n’en est qu’aux « prémisses » de la crise, il a souligné l’importance du climat « érotico-sexuel permissif » imprégnant la culture locale, facilitant, par exemple, le tourisme sexuel contre lequel lutte avec énergie son Église. Mais « nos prêtres ne sont que les enfants de la modernité », a-t-il constaté.

Des participants africains, enfin, ont dit prendre conscience à ce colloque de l’universalité du problème, encore peu exprimé sous leurs latitudes, si ce n’est sous l’angle des manquements au célibat sacerdotal. (source : Service de presse du Vatican)


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