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du 6 au 9 février 2012 (semaine 06)
 

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9 février 2012-
CE TYPE DE CRIMES NE PEUT ÊTRE MINIMISÉ


Le 6 février, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a ouvert le symposium organisé par l'Université pontificale Grégorienne sur les mesures de protection des mineurs et personnes vulnérables face au phénomène de la pédophilie.

Il a souhaité que ce symposium soit source de connaissance et d'encouragement pour tous ceux qui oeuvrent à l'élimination de ce fléau dans la société toute entière.

Reconnaissant qu'il s'agit pour les responsables ecclésiastiques d'une question délicate et prioritaire, il a redit l'importance à ne pas minimiser ce type de crimes et à rechercher parallèlement de meilleures solutions d'assistance aux victimes. Et la première est d'assurer une véritable formation de prêtres conscients et déterminés à l'éliminer de leur ministère.

Il a rappelé aux évêques et supérieurs religieux « la nécessité d'évaluer attentivement la sélection des candidats au sacerdoce et à la vie religieuse, celle de programmes de formation humaine, qui inclut une formation sexuelle adéquate.

Le cardinal William Joseph Levada a ensuite évoqué le motu proprio de Jean-Paul II : "Sacramentorum Sanctitatis Tutela", révisant la liste des crimes canoniques, dont l'abus sexuel sur mineur de la part du clergé. Le Pape actuel, a-t-il souligné, a eu un rôle essentiel dans la mise au point des nouvelles normes, et a soutenu l'approbation des mesures adoptées aux Etats-Unis.

C'est pourquoi Benoît XVI ordonna en 2010 la promulgation d'un document révisé et plus strict, afin d'aider les conférences épiscopales à se doter de normes spécifiques. Pour ce faire, la Congrégation pour la doctrine a adressé en mai dernier une circulaire indiquant l'obligation d'appliquer la discipline canonique aux prêtres coupables d'abus.

Cette circulaire demande que soit évaluée attentivement la capacité des futurs prêtres à exercer leur ministère au sein des institutions ecclésiales, que soient élaborés des programmes pour les familles et les paroisses destinés à garantir la sécurité des enfants, que soit offert également une assistance pastorale aux victimes le demandant.

A ce propos, le cardinal Levada a rappelé que ces victimes ont avant tout besoin de savoir que l'Eglise les écoute et comprend leur souffrance et que, face à la gravité de ce qu'elles ont subi, les pasteurs doivent les accompagner sur le chemin de la guérison avec tous les moyens nécessaires.

A ce propos, il a cité l'exemple du Pape Benoît XVI qui dans de nombreuses rencontres s'est mis à l'écoute des victimes les rencontrant et dialoguant avec elles.

Enfin il est revenu sur la coopération de l'Eglise avec les autorités civiles: "Cet élément n'est pas le moindre...car il faut reconnaître que l'abus sexuel sur mineur n'est pas qu'un délit canonique, mais aussi un crime relevant des lois pénales des juridictions civiles." C'est pourquoi " l'Eglise a le devoir de respecter les exigences de loi relatives à la dénonciation des cas à l'autorité civile compétente." (source : VIS)


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