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du 10 au 12 février 2012 (semaine 06)
 

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12 février 2012 -
LES ARMES NUCLÉAIRES ET UNE INVITATION EN IRAN


Lors d’une rencontre avec la presse à Rome, l’ambassadeur d’Iran près du Saint-Siège, Ali Akbar Naseri, a nié tout usage militaire de son équipement nucléaire, laissant même entrevoir une rencontre du Pape avec le président Ahmadinejad
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L’usage des armes de destruction massive et des armes atomiques n’a pas sa place dans la doctrine militaire de l’Iran. Nos activités nucléaires sont totalement pacifiques. Notre pays est membre officiel du traité de non-prolifération des armes et se trouve sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ».

A quelques jours du 33ème anniversaire de la Révolution iranienne, l’ambassadeur iranien a dénoncé « les politiques hégémoniques des grandes puissances, qui font subir à l’Iran des sanctions qui n’ont aucune base juridique ». Selon lui, la question du nucléaire est un prétexte pour mettre son pays sous pression.

Ali Akbar Naseri a souligné que l’Iran recherche une collaboration fructueuse avec la communauté internationale, de laquelle Israël, « un régime usurpateur et occupant », est pour lui exclu. « Nous ne voulons pas de conflits et de guerres, mais devant les puissances agressives, nous nous défendrons avec tous les moyens que nous avons à disposition. »

Faisant allusion au conflit israélo-palestinien, l’ambassadeur près le Saint-Siège a suggéré « à ces pays qui cherchent toujours à retenir l’attention de la scène internationale d’écouter les conseils du pape et de respecter les droits de l’Homme et des peuples ».

Quant à la Syrie, Ali Akbar Naseri a rappelé que le destin de ce pays doit dépendre uniquement de ses habitants et non d’une ingérence de l’étranger. Selon lui, lors du « Printemps arabe », les peuples se sont révoltés contre des « gouvernements fantoches issus des pouvoirs occidentaux ».

Interrogé sur les risques encourus par les chrétiens après la chute du régime en Egypte ou en Tunisie, il a estimé que « les minorités dans ces pays sont des citoyens à part entière, dont les droits doivent être pleinement respectés ».

Le diplomate en poste depuis plus de deux ans à Rome a souligné les relations « très sincères et cordiales » entre le Saint-Siège et l’Iran, qui collaborent sur « des thèmes scientifiques et culturels ». Les deux pays sont aussi étroitement liés du fait de leur caractère religieux.

Quant à une possible rencontre entre Benoît XVI et le président Mahmoud Ahmadinejad, le diplomate a rappelé que ce dernier avait reçu, à l’automne 2010, le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Il a assuré que son gouvernement pourrait accueillir le pape « avec enthousiasme », d'autant que l’Iran compte 100.000 chrétiens, représentés par 3 députés au Parlement. (source : Apic)

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