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du 13 au 16 février 2012 (semaine 05)
 

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16 février 2012- USA
C'EST UNE AFFAIRE CLASSÉE


Une très médiatique affaire judiciaire, dans laquelle Benoît XVI était accusé devant la justice américaine de couvrir les abus sexuels, vient de se clore aux États-Unis. Les avocats d’un homme de l’Illinois ont annoncé avoir retiré leur plainte.

Celle-ci avait été déposée en avril 2010 devant la cour fédérale de district de Milwaukee. Cet américain entendait prouver que le Saint-Siège était un empire commercial global ayant une « activité commerciale » au Wisconsin et à travers tous les États-Unis et donc que le Saint-Siège pouvait être tenu pour responsable de la supervision des prêtres du monde entier.

Cette plainte avait été déposée par « John Doe » (le pseudonyme utilisé par la justice américaine pour protéger les personnes désirant préserver leur anonymat) qui affirmait avoir été agressé sexuellement par le P. Lawrence Murphy alors qu’il était élève dans une école pour sourds-muets. Et donc que le Saint-Siège pouvait en être tenu pour responsable.

Le P. Murphy avait travaillé dans cette école de 1950 à 1974. Les autorités civiles avaient enquêté sur des allégations d’abus sexuels à son encontre au début des années 1970 sans qu’il ne soit jamais condamné. Placé un temps en congé, il avait retrouvé un travail pastoral dans le diocèse de Superior, où il a exercé jusqu’en 1993.

En 1996, Mgr Rembert Weakland, archevêque de Milwaukee, avait envoyé son dossier à la Congrégation pour la doctrine de la foi qui avait décidé, en 1998, de ne pas le réduire à l’état laïc. Le P. Murphy était mort quatre mois plus tard. C’est en raison de cette implication de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont il était alors le préfet, que Benoît XVI avait été cité dans cette affaire.

La plainte affirmait que le Vatican « était au courant du problème très répandu des abus sexuels commis sur des enfants par des membres du clergé mais les a couverts, permettant à ces abus de se perpétuer ». Afin de faciliter les poursuites, les avocats du plaignant essayaient également de prouver que le Saint-Siège était un empire commercial global ayant une « activité commerciale » au Wisconsin et à travers tous les États-Unis.

Jeffrey S. Lena, l’avocat américain du Saint-Siège, s’est félicité du retrait de ces « allégations fallacieuses sur la responsabilité et la mise en cause du Saint-Siège », soulignant que le Saint-Siège ne peut être tenu pour responsable de la supervision des plus de 400.000 prêtres du monde entier

Le plaignant était défendu par un "spécialiste" de ces procès, l’avocat Jeff Anderson qui a déjà déposé des milliers de poursuites contre des prêtres et des responsables de l’Église catholique. Un autre cas a été retiré dans le Kentucky, la plus importante de ces plaintes, concerne toujours une affaire dans l’Oregon. (source : CNS et La Croix)

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