Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 13 au 16 février 2012 (semaine 05)
 

-
16 février 2012- Chine
DÉCOUVRIR COMMENT DIRE "DIEU" EN CHINOIS


Nous nous excusons de ne pouvoir utiliser l'écriture chinoise pour dire Dieu en chinois ? Pour les catholiques chinois, c’est "Tianzhu" ; pour les protestants chinois, c’est "Shangdi". Le « maître du ciel » d’un côté, l’« empereur d’en-haut » de l’autre.

En chinois, pour désigner les protestants, on dit : "Ji du jiao", ‘religion du Christ’ ; pour désigner les catholiques, on dit : "Tian zhu jiao", ‘religion du maître du ciel’.

D’où viennent ces différences ? Que signifient-elles ? Le P. Frans De Ridder nous en livre des clefs de compréhension.

Que dit un nom ? Beaucoup ! Bien plus que ce que la plupart des gens imagine. Il peut orienter durablement ce qui fait l’identité d’une personne et de sa mission dans la vie. Nombreux sont les Chinois qui passent des heures et des heures à consulter des livres spécialisés pour trouver le nom « juste » pour leur enfant. Nomen est omen. Le nom est un signe, il confère un message et une mission.

Dieu a-t-il un nom ? C’est une bonne question. La réponse n’est pas si simple. Dans l’Ancien Testament, Moïse et ses contemporains ont débattu cette question. Dieu n’a pas donné son nom. Dieu a seulement répondu : « Je suis Celui qui est ». On pourrait même faire plus court en disant : « Je suis ».

" Je suis ! " Ce nom peut cependant transmettre un incroyable message pour nombre de nos contemporains postmodernes : « Je suis réel, j’existe ! ». Et cette réalité devrait résonner profondément dans nos cœurs.

"Il est intéressant de noter que dans l’Ancien Testament, Dieu est aussi appelé Seigneur. Et comme catholique, seul Jésus est appelé par nous Seigneur."

De plus, que signifient ces quatre lettres D I E U ? Certains de ces concepts sont tirés de leur propre expérience culturelle chinoise : un roi ? "wang", un empereur ? "huangdi". Mais les Chinois ont réalisé que ce Dieu que les missionnaires appelaient aussi bon et aimant devait être une coudée au-dessus de leurs autorités régnantes.

Le P. de Ridder prolonge cette étude jusqu'au chiffre "trois", celui de la Trinité.

" Trois est un célèbre idéogramme qui a des centaines de combinaisons et des sens innombrables. "Mencius a dit : le trésor d’un prince est triple : le territoire, le peuple, le gouvernement et ses activités."

" san bao" : dans le bouddhisme, il y a les trois trésors : Buddha, la sangha et le dharma. Tout ce qui est complet doit être exprimé à l’aide du concept trois ?

" san bu zhi" : être ignorant du début à la fin d’un sujet en passant par le milieu. Là, les trois lignes horizontales représentent le passé, le présent et l’avenir. "Mon intuition est que ces trois lignes horizontales doivent être reliées et devenir une afin d’être réellement à la tête et de recevoir toute autorité. C’est pourquoi il est tracé une ligne verticale reliant les trois autres : nous avons notre « roi »"

Reportez-vous au bulletin des Missions Étrangères de Paris, les MEP. Quant elles seront ainsi complétées, les citations de cette dépêche que vous venez de lire vous ferons aussi découvrir des richesses que notre latin, même liturgique, ne nous offre pas. (source : Mepasie)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil