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du 17 au 19 février 2012 (semaine 07)
 

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19 février - 2012 - Sénégal
L'ÉGLISE POURRAIT CONDUIRE UNE MÉDIATION


Dans la situation politique tendue entre le président Wade et l´opposition, l´Eglise catholique du Sénégal a accepté de conduire une médiation entre le président et le "Mouvement du 23 juin" opposé à sa candidature à l´élection présidentielle.

Interrogés par le correspondant de l´Apic, les responsables d´Eglise n´ont voulu ni confirmer, ni infirmer cette information.
Selon dakaractu.com, généralement bien informé, d´intenses tractations secrètes seraient en cours, depuis deux jours, dans le but de trouver une issue négociée au bras de fer qui oppose le M23 au président Abdoulaye Wade.

Pour faciliter la négociation, le principe de solliciter une personnalité de l´Eglise catholique aurait été retenu. Approché, Mgr Benjamin Ndiaye, évêque de Kaolack, au sud de Dakar, s´est référé au cardinal Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar, qui aurait donné son accord pour l´implication de l´Eglise. Il aurait désigné l´abbé Alphonse Seck, secrétaire exécutif de la Commission Justice et Paix (CJP) de la Conférence épiscopale pour conduire la négociation.

Le M23, créé le 23 juin, regroupe des partis politiques et des organisations de la société civile du Sénégal, pour s´opposer à la participation du président Abdoulaye Wade, 86 ans, à l´élection présidentielle. Ses adhérents reprochent au chef de l´Etat sénégalais en exercice, d´avoir épuisé ces deux mandats légaux, conformément à la Constitution de 2001, après avoir été élu en 2000, et réélu en 2007.

Pour les partisans du président Wade, le premier mandat de sept ans, de 2000 à 2007 ne compte pas, puisque l´élection de l´an 2000 a eu lieu sur la base de l´ancienne Constitution de 1973. La Constitution actuelle adoptée en janvier 2001, à l´initiative du président Wade lui-même, ne peut pas s´appliquer de manière rétroactive.

Depuis juin 2011, le climat politique est tendu entre le pouvoir les membres du M23. Cette tension s´est exacerbée durant la période pré-électorale de janvier. Quatre personnes dont un policier ont été tuées lors de différentes manifestations initiées par le M23.

En revanche, la campagne électorale qui se déroule officiellement du 5 au 24 février, est marquée par peu d´incidents graves, à l´exception de jets de pierres entre militants ou sympathisants de candidats adverses. Le M23 et ses alliés continuent à appeler régulièrement à des manifestations de rues jusqu´au retrait définitif du président Wade de la course à la présidentielle. (source : Apic)

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