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19 février - 2012 -
COPTES ET MUSULMANS EN ÉGYPTE

Que valent aujourd'hui les images de la place Tahriri où l'on voyait la fraternisation de musulmans et de coptes ? Comment en est-on arrivé à l’urgence d’aujourd’hui, analysent deux documents qui viennent d'être éditées par le Centre Marcianum.

Centre spécialisé sur l'Europe orientale et le Moyen Orient, "Oasis - Marcianum" est dû, en 2004, à l'intiative du cardinal Angelo Scola, alors Patriarche de Venise, dont le nouveau Patriarche, Mgr Francesco Moraglia, vient d'être choisi par Benoît XVI, en remplacement d'Angelo Scola, auquel il a confié le siège de Milan.

Son projet est voué à la promotion de la connaissance réciproque et la rencontre entre chrétiens et musulmans. Les activités, les réflexions et les recherches de la Fondation s'articulent autour de trois pôles fondamentaux : - Le métissage de civilisations et de cultures. - Les Églises chrétiennes orientales. - L'interprétation culturelle des Islams.

" On mesure mal l’importance du séisme, on ne peut prédire l’issue des processus révolutionnaires qui se sont enclenchés." écrit Tewfik Aclimandos...En cette ère d’images, lesquelles croire ? Celles de la place Tahrir de janvier/ février, images d’acceptation de l’autre, d’Union sacrée de la Nation ? Ou, au contraire, celles du 9 octobre dernier, de voitures blindées de six tonnes, enragées, écrasant et tuant sans pitié des manifestants coptes ? Celles d’églises brûlées ?

" On a peu de certitudes – a) l’on sait, qu’aujourd’hui, le CSFA veut transférer le pouvoir. Reste à savoir s’il le peut ou si ses exigences et celles des Frères et du Parlement seront conciliables ; b) on sait qu’il y a une forte incompatibilité entre les impératifs du développement économique et les conceptions de l’État et de la société véhiculées par les islamistes. Ne serait-ce que parce que l’Egypte est fortement dépendante de l’activité touristique et des investissements étrangers.

" Beaucoup dépendra de la capacité des Frères à faire montre de pragmatisme, tout en trouvant assez d’incitations pour maintenir la cohésion et garantir l’adhésion de leurs bases ; c) je ne vois pas, quant à moi, comment il est possible de convaincre simultanément toutes les forces politiques de ne pas avoir recours à la politique du pire. "

C'es tout une étude dont chaque ligne nous révèle cette situation confuse. Elles sont signées par Tewfik Aclimandos sous le titre : "Les protagonistes de la scène egyptienne".

Dans cette même parution du 16 février, une déclaration du Dr. Ahmad Muhammad at-Tayyeb, recteur de l'Univrsité al-Azhar et de plusieurs intellectuels à propos des libertés fondamentales, dans ce contexte égyption.

Nous ne pouvons que vous conseiller de lire ces deux documents de plusieurs pages. Pour rejoindre ces textes dans leur édition française : cliquer sur Oasis-Marcianum

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