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19 février - 2012 -
A LA VEILLE DU CONSISTOIRE : ACTUALISER LE CONCILE

A la veille du consistoire et de la cérémonie en la basilique Saint-Pierre, le Pape avait tenu à réunir les cardinaux qui ont échangé devant lui des problèmes actuels de l'Église, avec en particulier le cardinal Dolan, archevêque de New York.

Aucune des préséances, habituellement scrupuleusement respectées lors des synodes. Seule différence visible : ceux qui seront créés cardinaux le lendemain, reconnaissables à la couleur violette qu’ils portent encore, se sont massés à droite de l’hémicycle. Au total, 133 cardinaux, électeurs et non électeurs, présents et futurs, ont fait le déplacement.

Cette réunion commença à 10h 00 du matin, pour durer jusqu'en fin d'après-midi 19h, avec une pause qui, en plus du déjeuner permit d'amicales rencontres entre le cardinal ghanéen et le cardinal de Hong Kong, le cardinal Etchegaray et le cardinal de Kinshasa, et bien d'autres.

La matinée fut surtout consacrée à l'intervention du cardinal Doan et de Mgr Fischella, l'une comme l'autre mettant l'assemblée à l'unisson des divers contextes internationaux et culturels dans lesquels se trouve l'Église d'aujourd'hui.

Revenant sur l’historique de la nouvelle évangélisation, enracinée dans Vatican II et le magistère des papes successifs, il a récusé toute opposition entre première et nouvelle évangélisation : " Ce n’est pas “ou-ou” mais “et-et” . L'essentiel du message est la découverte par tous du visage du Christ.

C'est pourquoi il propose sept balises, qui recoupent pour l’essentiel, mais avec d’autres mots, le discours fondamental de Joseph Ratzinger.

L'Église est un "oui" et pas un "non. Ceux pour qui la question de Dieu reste ouverte appellent de leurs vœux, dit-il, un « Parvis des Gentils ».

En second lieu, le courage et la confiance, indispensables à la nouvelle évangélisation, ne doivent jamais devenir un triomphalisme.

Cette évangélisation doit être clairement orientée, non pas vers une doctrine, mais vers un amour pour « Quelqu’un ».

Mais, quatrième balise, encore faut-il « Le » connaître. D’où, pour Mgr Dolan, l’indispensable lutte contre « l’illettrisme catéchétique » et son appel à une « néo-apologétique ». Ce qui implique de « considérer l’Église elle-même comme une mission ».

" Nous devons être des personnes marquées par la joie ", puisque l'Église ne doit jamais être négative.

D’où son sixième point : « La nouvelle évangélisation parle de l’amour ...pas un amour nébuleux, mais un amour incarné", et Et son septième point fut de rappeler les exigences exprimées par la signification de la pourpre que portent les cardinaux : jusqu'au martyre.

Après lui, Mgr Fisichella, responsable de la nouvelle évangélisation à l’échelle universelle, a repris l’essentiel du diagnostic posé par Benoît XVI lorsqu’il a créé ce nouveau dicastère et en a détaillé diverses initiatives pastorales.

A 17 heures, après les vêpres, le « Sénat du pape » a pris un tour plus collégial : et jusqu’à 19 heures, les cardinaux ont échangé, au fil d’interventions de quatre minutes, toujours en présence du pape.

Il fut question de l'Année de la foi et la nouvelle évangélisation, envisagée selon les diverses parties du monde et ses cultures : croissance malgré tout des chrétiens en Chine, dialogue inter-religieux et lutte contre la pauvreté en Inde, les épreuves subies par les fidèles au Moyen-Orient, la place de la religiosité populaire en Amérique latine, l'obstacle d'un sécularisme tendant à marginaliser la religion en Occident,

Il fut question des JMJ et ldes congrès eucharistiques internationaux. de la priorité de l'éducation, du renouveau catéchistique, de la transmission de la foi aux jeunes, de la formation des évangélisateurs (laïcs, prêtres et religieux), de l'importance d'une foi adulte en mesure de témoigner et de peser sur le monde.

Il a été fortement souligné la nécessité d'un engagement oecuménique des chrétiens dans l'annonce de leur foi commune, celle d'actualiser le concile Vatican II comme boussole de l'Eglise en marche.

Vers 19 h, le Saint-Père a conclu la phase des interventions, en saluant tout particulièrement celle du Cardinal désigné Dolan, qu'il a qualifié d'enthousiasmante, ainsi que la communication de Mgr.Fisichella, riche d'idées. Plus largement, il a félicité les participants pour la variété de leurs propositions, soulignant combien Vatican II est important pour découvrir la jeunesse de Jésus et de la foi.

"Sans vérité, a affirmé Benoît XVI, il n’y a plus de boussole et nous ne pouvons plus avancer. La vie est riche est belle seulement si existe la vérité. Sans cette conviction, nous ne pouvons pas réévangéliser l’humanité d’aujourd’hui. » Puis le Pape a proposé comme thème pour l’année de la foi : « En vivant la vérité dans la charité » (source : VIS)

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