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du 17 au 19 février 2012 (semaine 07)
 

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19 février - 2012 - FSSPX
LE DÉSACCORD PORTE SUR LE CONCILE LUI-MÊME


Le cardinal Ricard confirme que le désaccord est acté" entre l'Eglise catholique et les traditionalistes de la Fraternité Saint-Pie X, car ils s'obstinent à refuser les "grandes affirmations" du Concile Vatican II, a estimé le cardinal Jean-Pierre Ricard.

Le 13 février, dans un entretien accordé au quotidien allemand Die Welt, l’abbé Franz Schmidberger, supérieur du district d’Allemagne de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX), a déclaré que le dialogue avec le Vatican n’était pas rompu, tout en réaffirmant qu’une reconnaissance complète du concile Vatican II, « sans si et sans mais » ne pouvait être envisagée

Pour la FSSPX, " le Concile a amené une perte de la foi dévastatrice, un déclin de la morale et le ravage de la liturgie". C’est pourquoi des concessions sur des questions comme la liberté religieuse ou le sens du sacerdoce ne sont pas acceptables pour la Fraternité, a tenu à préciser l’ancien Supérieur Général de la FSSPX qui est cité dans le bulletin de la FSSPX.

Pour le cardinal Ricard, archevêque de Bordeaux : "Nous sommes dans une situation où est acté le désaccord, pas seulement sur l'interprétation de passages de textes du Concile mais sur le Concile lui-même et sur le magistère (...) des papes sur un certain nombre de grandes affirmations conciliaires".

En septembre, le Saint-Siège avait fait un geste vers la Fraternité sacerdotale, séparée de Rome depuis 1988. Il lui avait proposé l'acceptation, dans le cadre d'un "préambule doctrinal", de "certains principes" en vue de son retour dans la communion de l'Eglise catholique.

Mgr Fellay, début février, avait prétendu qu'une réintégration ne pourrait intervenir que si leur refus résolu du Concile était accepté par Rome. Le Concile Vatican II a reconnu la liberté religieuse, le respect pour les autres confessions chrétiennes et les autres religions, des évolutions "catastrophiques" aux yeux des Lefebvristes.

Ce refus "n'est pas acceptable", a insisté Mgr Ricard, qui a participé à la commission pontificale "Ecclesia Dei", chargée du dossier intégriste. " Le Pape est allé au maximum, il a beaucoup fait pour se rapprocher, pour accepter un certain nombre de préalables. Mais le moment est arrivé où il ne peut accepter que non seulement on refuse le Concile mais qu'on manifeste le refus de l'enseignement des papes successifs, de Jean XXIII jusqu'à Benoît XVI, ainsi que du catéchisme de l'Eglise et du code de droit canonique".

Car ce code et ce catéchisme "sont la mise en application pour le droit et pour la catéchèse de l'enseignement du Concile", a-t-il observé. "Rome leur dira: la porte reste toujours ouverte, mais cette fois-ci il faut que ce soit vous qui fassiez une avancée, qui reveniez prendre contact", a déclaré le cardinal français. (source : AP)


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