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24 février 2012 - RD Congo
LES PRÊTRES ET LES RELIGIEUSES ONT ÉTÉ LIBÉRÉS

Les trois prêtres et deux religieuses qui avaient été arrêtés le 16 février à Kinshasa, ont été remis en liberté. Ils se préparaient à participer à la marche promue par des laïcs catholiques.

Cette marche devait commémorer le 20ème anniversaire du massacre de fidèles intervenu le 16 février 1992 lorsqu'une marche promue par les Églises chrétiennes pour demander la démocratie fut réprimée dans le sang par les forces du Président Mobutu. L'initiative de 2012 avait été prise par le Conseil de l'Apostolat des Laïcs Catholiques Congolais (CALCC) et non pas par la hiérarchie épiscopale.

Des prêtres, des religieux et des religieuses s'étaient joints aux laïcs pour participer à cette marche commémorative. La marche a été bloquée dès son début, avec brutalité et les fidèles qui se regroupaient dans un certain nombre de paroisses pour converger sur le lieu de la manifestation ont été attaqués par la police. Un certain nombre de prêtres et de religieuses ont été arrêtés puis la police a lancé des gaz lacrymogènes.

Vu que les forces politiques d'opposition sont faibles, on craint que l'Eglise ne joue le rôle d'opposition politique, répétant ce qui s'est passé en 1992 au temps du président Mobutu . D'ailleurs du 15 au 17 février, le signal de la radio et de la télévision du diocèse de Kinshasa a été bloqué par le Ministère des Communications.

La RDC vit actuellement un moment particulièrement tendu après les élections présidentielles contestées, remportées par le Président sortant Joseph Kabila et les élections législatives. Dans ce climat, on relève des signaux inquiétants y compris vis-à-vis de l'Eglise catholique, ainsi que le démontre l'assassinat de soeur Liliane Mapalayi, de la congrégation des Soeurs de la Charité de Jésus, poignardée le 2 février dans le Kasai oriental. (source : Fides)

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